
Dans cet article, après vous avoir partagé les dix choses à ne pas faire quand on débute avec Lightroom Classic, je partage avec vous dix conseils pour débuter avec Photoshop, en vous aidant à éviter les erreurs que j’ai moi-même commises. Que vous soyez novice ou que vous souhaitiez améliorer vos compétences, ces astuces vous guideront vers un meilleur post-traitement.
Vidéo du tutoriel :
Sommaire
- 🚫 Erreur n°1 : Dupliquer systématiquement les masques
- 💾 Erreur n°2 : Ne pas enregistrer fréquemment son travail
- 🧩 Erreur n°3 : Manquer de méthodologie dans l’ordre des opérations
- 🛑 Erreur n°4 : Ne pas utiliser les objets dynamiques
- 🖼️ Erreur n°5 : Oublier le profil colorimétrique
- 🔄 Erreur n°6 : Supprimer les pixels rognés trop tôt
- ⚠️ Erreur n°7 : Utiliser l’outil tampon sans relâcher le clic
- 🖌️ Erreur n°8 : Travailler sur le calque d’arrière-plan
- 🌈 Erreur n°9 : Ne pas appliquer un contour progressif au masque
- 🌍 Erreur n°10 : Ne pas participer à la semaine découverte
🚫 Erreur n°1 : Dupliquer systématiquement les masques
L’erreur : Dupliquer systématiquement les masques de fusion
Une des erreurs les plus fréquentes que j’ai commises au début était de dupliquer systématiquement mes masques. Cela peut sembler une bonne idée à première vue, mais cela complique rapidement votre flux de travail. Par exemple, si vous devez ajuster plusieurs calques de réglage, chaque masque doit être modifié individuellement, ce qui est inefficace et chronophage. De plus, vous alourdissez le point de votre fichier psd, car chaque masque représente des pixels supplémentaires.
Ce qu’il ne faut pas faire
Ce que je faisais, par exemple était de créer la sélection de ce que je voulais modifier, puis je créais un premier calque de réglages, qui avait automatiquement ma sélection attachée en tant que masque. Ensuite, je voulais faire un autre réglage : je créais par exemple un calque de réglages Vibrance, qui se retrouvait, lui, avec un masque blanc puisque je n’avais pas de sélection active. Et là, je faisais les opérations suivantes :
- Maintien de la touche Command (MacOS) ou Ctrl (Windows) et clic gauche sur le masque précédent, pour recharger la sélection
- Sur le masque blanc du nouveau calque : clic droit > Supprimer le masque de fusion
- En bas de la palette des calques, clic gauche sur la création de masque pour créer un masque avec la même sélection sur mon calque de réglages Vibrance.
Et puis je décidais de créer un calque de réglages Teinte / Saturation :
- Clic gauche sur le masque
- Création d’un calque de réglages Teinte/Saturation : comme ma sélection est déjà active, cela crée directement le masque avec le sujet à cibler
- Activation de l’outil Cible dans les propriétés de Teinte/Saturation, clic gauche sur le toit du clocher : c’est du bleu
- Diminution de la saturation dans les propriétés du panneau
- Et on se retrouve avec un troisième masque…
Complexification du flux de travail
Mais là, si je me rends compte que le masque a un problème – ici par exemple il a oublié un bout du ciel – ce que je vais corriger :
- Je me positionne sur le premier calque de réglage, celui de Luminosité/Contraste
- Je zoome sur la zone à corriger
- Je prends l’outil sélection rapide dans la palette d’outils
- Je sélectionne le ciel entre les colonnes, si besoin en cliquant plusieurs fois
- Je me positionne sur le masque attaché à ce calque
- Je remplis la sélection de noir avec menu Édition > Remplir > Noir
Alors que je désactive ce calque (avec l’oeil) pour vérifier, je me rends compte que les masques au-dessus ne sont plus cohérents… Donc je dois supprimer les deux autres et refaire la manipulation vue précédemment pour récupérer le masque correct et l’affecter aux deux autres calques de réglages.
📁 Méthode correcte : Regrouper les calques de réglages
Au lieu de cela, il est préférable de regrouper vos calques de réglage dans un dossier :
- Maintenir la touche Shift et sélectionner chaque calque
- Une fois que les trois calques sont sélectionnés, je fais un clic droit > Nouveau groupe d’après les calques, le nommer
- Supprimer les masques non modifiés en faisant un clic droit dessus > Supprimer le masque de fusion
- Cliquer gauche sur le masque modifié et le faire glisser à côté du dossier : le dossier a désormais un masque qui contrôle tous les calques de réglages qui sont à l’intérieur de ce dossier.
Cela vous permet de garder une structure claire, d’appliquer des ajustements globaux facilement et d’avoir un seul masque qui contrôle tous les réglages à l’intérieur du groupe. Ainsi, toute modification apportée à ce masque sera appliquée à tous les réglages, ce qui simplifie considérablement le processus.
Si vous souhaitez encore plus de flexibilité, vous pouvez ajouter des masques supplémentaires à des calques spécifiques à l’intérieur du groupe. Cela vous permet de peaufiner les ajustements tout en gardant un contrôle centralisé. Cette technique réduit le risque d’erreurs et rend votre flux de travail beaucoup plus fluide.
💾 Erreur n°2 : Ne pas enregistrer fréquemment son travail
Une autre erreur que j’ai apprise à mes dépens est de ne pas enregistrer régulièrement mon travail. Contrairement à d’autres logiciels comme Lightroom Classic qui conservent un historique complet, Photoshop ne garde pas votre historique si vous fermez le programme. Cela signifie que si le logiciel plante, vous risquez de perdre toutes vos modifications.
Lorsque je dis régulièrement, cela veut dire fréquemment : dès que vous avez réalisé une opération importante, par exemple créé un masque, faites-le.
Mon conseil pour débuter avec Photoshop, c’est d’adopter l’habitude d’enregistrer fréquemment son travail. J’utilise le raccourci Ctrl + S (ou Cmd + S sur Mac) après chaque modification significative. Ce raccourci clavier est très rapide et je vous engage vivement à le retenir et à l’utiliser. L’autre option est d’aller dans le menu Fichier > Enregistrer, mais comme cela prend deux clics, c’est plus lent et vous risquez de le faire moins souvent.
Même en cas de problème, vous ne perdrez pas trop vos modifications.
🛡️ Importance de la sauvegarde automatique
Heureusement, Photoshop dispose d’une fonction de sauvegarde automatique. Si votre Photoshop quitte inopinément, lorsque vous le rouvrez, vous verrez le plus souvent à côté du nom du fichier sous la barre d’options le mot « Récupéré ».
Configuration de la sauvegarde automatique
Vous pouvez configurer cette option de sauvegarde automatique dans les paramètres pour qu’elle s’exécute toutes les cinq minutes. Cela peut sembler peu, mais en cinq minutes, vous pouvez faire beaucoup d’opérations. Assurez-vous que cette option est activée et ajustez le délai si nécessaire.
- MacOS : menu Photoshop > Réglages > Gestion des fichiers
- Windows : menu Édition > Préférences > Gestion des fichiers
La sauvegarde automatique vous offre une couche de sécurité supplémentaire, mais cela ne remplace pas l’importance de sauvegarder manuellement. Pensez à enregistrer régulièrement, surtout après des changements majeurs.
🧩 Erreur n°3 : Manquer de méthodologie dans l'ordre des opérations
L’erreur : pas d’ordre méthodologique cohérent
La troisième erreur fréquente est de ne pas suivre une méthodologie claire dans l’ordre des opérations. Par exemple, lorsque vous effectuez des corrections sur une image, il est essentiel de savoir quand et comment appliquer des modifications. Si vous redressez une image après avoir déjà effectué des ajustements, cela peut entraîner des résultats inattendus.
Pour éviter cela, planifiez vos modifications. Commencez par les ajustements globaux, puis passez aux détails. Si vous devez redresser ou transformer une image, assurez-vous de le faire au début ou à la fin de votre flux de travail. Cela garantit que tous vos calques et masques restent cohérents.
Prenons l’exemple d’effacements d’éléments indésirables sur cette photo qui a une grosse tache capteur.
Suppression des éléments indésirables
- Je crée un nouveau calque vide
- J’active l’outil Tampon
- Je fais un Alt ou Option clic sur une zone proche de la tache mais uniforme
- J’efface la tache.
En bas à gauche de la photo, il y a un bout de quai que je souhaite enlever :
- J’active l’outil Lasso
- J’entoure la zone
- Je clique sur « Remplissage génératif » de la barre des tâches contextuelle en laissant l’invite vide et je laisse la génération se faire : un nouveau calque est créé avec les trois variantes, mais la première me va bien.
Correction de la perspective
Maintenant, je me dis qu’il faut redresser mes bâtiments :
- je sélectionne le calque d’arrière-plan
- je double clique dessus pour le dévérouiller
- je me rends dans le menu Édition > Transformation manuelle
- je fais un clic droit > Perspective
- j’affiche la grille avec Command ou Ctrl apostrophe
- je redresse ma photo et je valide.
Et là, je constate que j’ai des cassures dans la zone du quai corrigée et que la tache capteur est réapparue… Pourquoi ? Parce que j’ai redressé l’image après avoir modifié mon image.
🔑 Astuce : Créer une copie fusionnée
Normalement, il est conseillé de redresser sa photo soit au début du traitement, soit à la fin pour éviter ce genre de problème. Mais si vous souhaitez redresser une image après avoir effectué plusieurs ajustements, créez une copie fusionnée de tous les calque et redressez sur ce calque-là.
- sous MacOS : Command Option Shift E
- sous Windows : Ctrl Alt Shift E
Donc il est important d’anticiper ce qu’on prévoit de faire sur sa photo et de réfléchir à l’ordre dans lequel on le fera.
🛑 Erreur n°4 : Ne pas utiliser les objets dynamiques
Une autre erreur fréquente est de négliger l’utilisation des objets dynamiques. Cela peut sembler anodin, mais ne pas convertir vos calques en objets dynamiques avant de les transformer peut occasionner une perte de qualité. Chaque transformation que vous appliquez sur un calque non dynamique dégrade la qualité de l’image.
Exemple sur une photo
Par exemple, je vais changer le ciel de ma photo :
- J’intègre le ciel de destination parmi les calques de mon fichier, juste en dessous de la copie fusionnée créée précédemment
- Je crée une sélection automatique du ciel : menu Sélection > Ciel
- J’inverse la sélection pour que ce soit le ciel qui soit masqué : menu Sélection > Intervertir
- Je crée un masque de fusion en cliquant sur le bouton correspondant
Comparaison de la transformation avec et sans objet dynamique
On voit que mon ciel est trop petit et il faut que je le transforme avec l’outil Transformation.
Pour la démonstration, je copie mon calque de ciel et je transforme la copie en objet dynamique avec un clic droit sur le calque > convertir en objet dynamique.
Je vais réaliser le redimensionnement du ciel sur l’objet dynamique et sur le calque de pixels. Imaginons que je me trompe et que je réajuste plusieurs fois ma transformation, en la validant à chaque fois. Afin que la différence soit évidente, je vais même jusqu’à réduire fortement sa taille puis l’agrandir à nouveau. Sur le calque de pixels, la qualité est fortement dégradée, alors qu’elle n’a pas varié sur l’objet dynamique. C’est parce que chaque transformation que vous appliquez va détériorer la qualité du calque.
En revanche, sur l’objet dynamique, il n’y a aucune perte de qualité.
Les objets dynamiques offrent plusieurs avantages indéniables. Tout d’abord, ils préservent la qualité de votre image, même après plusieurs transformations. Vous pouvez redimensionner, faire pivoter ou appliquer des filtres sans craindre de dégrader l’image.
De plus, ils vous permettent d’appliquer des ajustements non destructifs. Cela signifie que vous pouvez toujours modifier vos réglages à tout moment. Cela vous donne une flexibilité totale dans votre processus d’édition.
Mais ils alourdissent votre fichier psd. Il ne faut donc les utiliser que si c’est nécessaire.
🖼️ Erreur n°5 : Oublier le profil colorimétrique
Une autre erreur commune est d’oublier d’incorporer le profil colorimétrique lors de l’exportation de vos images. Cela peut sembler insignifiant, mais cela impacte fortement l’apparence de vos couleurs sur différentes plateformes. Si vous ne cochez pas l’option d’incorporation du profil colorimétrique, les couleurs peuvent apparaître ternes ou déformées.
Pour éviter cela, assurez-vous toujours de cocher « incorporer le profil de couleur » lors de l’exportation de vos fichiers. Cela garantit que vos images conservent leur intégrité colorimétrique, quel que soit l’endroit où elles sont affichées.
Prenons l’exemple d’une de mes photos que je viens de développer, qui a des couleurs plutôt vives :
Si j’exporte cette photo sans lui intégrer de profil puis que je la publie sur facebook, les couleurs sont totalement fausses, comme sur la capture ci-dessous :
Incorporer un profil colorimétrique est essentiel pour maintenir la fidélité des couleurs. Chaque image doit avoir sa « carte d’identité colorimétrique ». Sans cela, les navigateurs et autres logiciels ne sauront pas comment interpréter les couleurs, ce qui peut entraîner des variations indésirables.
Assurez-vous de toujours vérifier les paramètres d’exportation. Cela vous évitera bien des déceptions lorsque vous partagerez vos œuvres en ligne. Une image correctement profilée est la clé pour garantir que vos créations soient vues comme vous les avez réalisées.
Il faut TOUJOURS cocher la case « Incorporer le profil de couleur » ET « Convertir en sRVB » (dans ce dernier cas, si vous exportez pour le web)
🔄 Erreur n°6 : Supprimer les pixels rognés trop tôt
Une autre erreur à éviter est de cocher la case « supprimer les pixels rognés » trop tôt dans votre flux de travail. Cette case se trouve dans la barre d’options en haut de l’interface, lorsque l’outil Recadrage est activé.
Cela peut vous sembler pratique, mais peut engendrer des complications si vous souhaitez apporter des modifications ultérieures. En effet, une fois que vous avez supprimé ces pixels, vous ne pourrez plus y accéder, contrairement au recadrage dans Lightroom ou Camera Raw.
Il est préférable de laisser cette option décochée jusqu’à ce que vous soyez absolument certain de ne plus avoir besoin des pixels originaux. Cela vous donne la flexibilité nécessaire pour modifier votre composition sans crainte de perdre des éléments importants.
Le seul intérêt de cocher cette case est pour alléger éventuellement votre fichier.
⚠️ Erreur n°7 : Utiliser l'outil tampon sans relâcher le clic
Une erreur fréquente que beaucoup de débutants font est d’utiliser l’outil tampon sans relâcher le clic. Cela peut sembler pratique, mais cela complique rapidement la gestion des modifications.
En maintenant le clic enfoncé, si vous faites une erreur, vous devez tout recommencer. Au lieu de cela, relâchez le clic après chaque action. Cela vous permet d’annuler uniquement la dernière étape si nécessaire, plutôt que de perdre tout votre travail.
🖌️ Erreur n°8 : Travailler sur le calque d'arrière-plan
Une autre erreur à éviter est de travailler directement sur le calque d’arrière-plan. Cela peut sembler pratique, mais cela limite vos options de modification. Une fois que vous apportez des modifications à ce calque, il devient difficile de revenir en arrière.
Pour éviter cela, créez toujours un nouveau calque pour vos modifications. Cela vous permet de garder le calque d’origine intact et de revenir à tout moment à votre image originale.
Lorsque vous utilisez un calque vide, pensez à bien sélectionner dans la barre d’options à Échantillon : « Actif et inférieurs » ou « Tous les calques »
Et si j’ai travaillé sur le calque séparé, si je fais une erreur, comme un décalage sur cette photo, il me suffit de sélectionner l’outil Déplacement et de bouger le calque avec les flèches du clavier pour réaligner ma modification.
🌈 Erreur n°9 : Ne pas appliquer un contour progressif au masque
Une erreur courante lors de la création de masques est de ne pas appliquer de contour progressif à une sélection créée avec des outils comme la Plume ou le Lasso polygonal. Cela peut rendre les transitions entre les éléments très abruptes, laissant un aspect peu naturel.
Sur cette photo dont je change le ciel puis auquel j’applique un flou radial, le bâtiment donne l’impression d’avoir été collé.
Pour améliorer l’intégration de vos éléments, ajoutez un contour progressif de 0,5 à 1 pixel. Cela permettra d’adoucir les bords et d’assurer une meilleure fusion avec l’arrière-plan, évitant ainsi un aspect collé. Voici comment faire :
- Sélectionnez le masque
- Ouvrez ses Propriétés
- Dans la case des valeurs du contour progressif, mettez la valeur de votre choix : 0,5 pixel ou 1 pixel en fonction de la netteté de vos bords.
🌍 Erreur n°10 : Ne pas participer à la semaine découverte ‼️
Enfin, ne pas participer à la semaine découverte des formations Photoshop est une opportunité manquée 😀
Cette semaine est conçue pour vous aider à approfondir vos connaissances et à maîtriser Photoshop de manière plus efficace.
En vous inscrivant, vous recevrez gratuitement chaque soir à 18h une vidéo inédite qui n’est disponible nulle part ailleurs. Ne ratez pas cette chance d’apprendre des techniques avancées et de progresser rapidement dans votre maîtrise de Photoshop.
Libérez votre créativité 
Ne laissez plus le post-traitement vous freiner dans votre créativité ! Profitez d’une semaine complète pour découvrir les bases de Lightroom et Photoshop.
Semaine découverte niveau débutantdu lundi 10 au vendredi 14 mars
(Recevez chaque jour à 18h une nouvelle vidéo)
Cette publication peut contenir des liens d’affiliation. Je peux toucher des commissions si vous cliquez sur mes liens et effectuez des achats. Ces revenus contribuent à la rédaction de mes articles, à la création de mes tutoriels, etc. Cependant, sachez que cela n’a pas d’impact sur mon avis et mes choix de produits.