Cet article est dédié au focus stacking au service de la proxy-macro. Il est partagé en deux parties distinctes. Tout d’abord, je vous explique deux méthodes traditionnelles pour le focus stacking ainsi que ma variante. D’ailleurs, je l’ai baptisée « faux focus stacking » et elle offre de nombreux avantages. Pour cette première partie consacrée à la prise de vue, je me suis rendu dans la plaine des Maures, aux cascades de l’Aille. Dans la deuxième partie de cet article, nous verrons ensemble le post-traitement des différentes méthodes de focus stacking dans Photoshop.

Les cascades de l'Aille pour l'itinéraire d'une photo.
Les cascades de l'Aille

Partie 1 : Les méthodes de prises de vue du focus stacking


Vidéo du tutoriel : Le Faux Focus Stacking - partie 1

Sommaire


  1. Recherche du sujet pour la proxy macro avec focus stacking
  2. Illustration du problème de profondeur de champ nécessitant le focus stacking
  3. Mise en place pour le focus stacking en mode proxy-macro
              1. Réglages de l’objectif macro pour la prise de vue
              2. Mise au point pour le focus stacking en proxy-macro
              3. Comment avoir plus de netteté sur le sujet et l’arrière-plan flou ?
  4. Les 2 méthodes traditionnelles pour réaliser un focus stacking
              1. Première méthode de focus stacking : la prise de vue avec décalage de mise au point
                          1. Utilisation d’un mini trépied pour le focus stacking
                          2. La technique du coussin d’air pour faciliter le cadrage à la prise de vue
              2. Deuxième méthode de focus stacking : utilisation d’un rail macro
                          1. Fonctionnement du rail macro pour le focus stacking
              3. Mon avis sur les deux méthodes traditionnelles de focus stacking
  5. La méthode du faux focus stacking
              1. Présentation de la méthode du faux focus stacking
              2. Rapidité dans le changement d’ouverture du diaphragme
              3. Qu’en est-il de l’exposition pendant le faux focus stacking ?
              4. Le faux focus stacking en pratique
              5. Deuxième exemple de mise en application du faux focus stacking
                          1. Technique du faux focus stacking avec un téléobjectif
                          2. Résultat de la technique du faux focus stacking sur un sujet mobile
  6. Conclusion de la partie prise de vue

1. Recherche du sujet pour la proxy macro avec focus stacking


Je me promène à la recherche du sujet pour ma future composition. Assez rapidement, je repère un regroupement d’anémones qui peut s’avérer intéressant. En macro, la profondeur de champ est souvent problématique. Pour avoir un ensemble de fleurs bien nettes, il faudra recourir au focus stacking.

Regroupement d'anémones pour la recherche du sujet pour le focus stacking en mode proxy macro.
Regroupement d'anémones

Ensuite, je continue mon exploration de l’autre côté de la rivière pour m’assurer de mon choix final en connaissance de cause. Il vaut mieux prendre le temps lors du repérage que de se précipiter au risque de passer à côté d’une compo exceptionnelle. Je vous conseille de vous munir de chaussures confortables et non glissantes !

Exploration sur le terrain de la cascade de l'Aille pour le focus stacking en mode proxy macro.
Exploration sur le terrain

Une fois de l’autre côté de la rivière, je me dirige vers les ruines de l’ancienne scierie. J’ai bon espoir d’y trouver quelques spécimens intéressants.

2. Illustration du problème de profondeur de champ nécessitant le focus stacking


Je sors déjà mon objectif macro 105mm F/2.8 de Nikon de mon sac qui me permet d’approcher plus près de mon sujet que les objectifs normaux. A l’aide de celui-ci, je vous illustre le problème de profondeur de champ abordé précédemment.

Objectif macro 105MM F/2.8
Objectif macro 105MM F/2.8

Ce problème de profondeur de champ est lié au fait de vouloir une netteté optimale sur le sujet tout en ayant un fond le plus flou possible. En effet, pour obtenir un flou prononcé, il faut ouvrir le diaphragme au maximum. C’est pourquoi l’ouverture est à 2.8 pour l’objectif que j’utilise. Par conséquent, la profondeur de champ sera très courte.

Donc, si vous souhaitez avoir un sujet totalement net, d’avoir recours au focus stacking. Je vous rappelle que le focus stacking est un ensemble de prises de vue dont on décale au fur et à mesure la mise au point. Ces prises de vue sont ensuite assemblées en post-traitement dans des logiciels tels que Photoshop, Helicon Focus ou encore Zerene Stacker.

3. Mise en place pour le focus stacking en mode proxy-macro


3.1 Réglages de l’objectif macro pour la prise de vue

Je me mets au ras du sol pour photographier une orchidée sauvage. Je choisis le mode portrait car la fleur est fort élancée. J’ai laissé les ISO en mode automatique mais ils sont au minimum car il y a suffisamment de lumière. L’ouverture est la plus grande possible et la vitesse à 1/200.

Grande ouverture pour le focus stacking en proxy-macro.
Grande ouverture pour le focus stacking en proxy-macro

3.2 Mise au point pour le focus stacking en proxy-macro

Pour la mise au point, je vous conseille d’utiliser le mode manuel plutôt que l’auto-focus. Tout d’abord, vous zoomez sur votre sujet et vous tournez à l’aide de la bague de mise au point. On remarque d’emblée que seule la fleur est distinguable à l’avant-plan alors que l’arrière-plan est flou.

Avant-plan net et arrière-plan flou pour le focus stacking en mode proxy macro.
Avant-plan net et arrière-plan flou

Pour avoir l’orchidée bien nette, je ferme à chaque prise de vue et la profondeur de champ. Ensuite, je termine par une photo à ouverture f16 et une autre à f3. Vous pouvez visualiser ci-dessous la version de la fleur à pleine ouverture et la version à f16. Dans la première version, l’arrière-plan est bien flou mais le sujet n’est pas vraiment net à l’exception d’un ou deux endroits. Dans la deuxième version, la fleur est beaucoup plus nette mais l’arrière-plan est également trop présent.

Orchidée prise à pleine ouverture
Orchidée photographiée à f16

3.3 Comment avoir plus de netteté sur le sujet et l’arrière-plan flou ?

Evidemment, ce qui nous intéresse est d’avoir le meilleur des deux prises de vue. En d’autres termes, il faut que la netteté soit optimale pour la fleur alors que l’arrière-plan doit être très fondu.

Une première solution consiste à  vous éloignez du sujet. Pour cela, je recule d’environ 60 cm et refait la mise au point. Je constate déjà une amélioration par rapport à la netteté sur le sujet et le flou en arrière-plan. Au plus vous vous rapprochez de votre sujet, au plus la profondeur de champ diminue. La deuxième solution est le focus stacking.

Mise au point après éloignement du sujet pour le focus stacking en mode proxy macro.
Mise au point après éloignement du sujet

4. Les 2 méthodes traditionnelles pour réaliser un focus stacking


Pour effectuer un focus stacking sur le terrain, plusieurs solutions s’offrent à vous. Je vous expose dans un premier temps les 2 méthodes les plus couramment utilisées. Dans le chapitre suivant, je vous expliquerai celle que j’ai baptisée le faux focus stacking.

4.1 Première méthode de focus stacking : la prise de vue avec décalage de mise au point

Si votre boîtier en est pourvu, l’une des premières solutions pour le focus stacking est la prise de vue avec décalage de mise au point. Cette option est de plus en plus courante sur les boîtiers récents comme celui de Nikon. Elle correspond à la technique du focus bracketing automatique par le boîtier.

Options pour le décalage de mise au point afin de réaliser un focus stacking avec un Nikon par exemple.
Options pour le décalage de mise au point

Vous commencez par programmer un certain nombre d’images, la largeur de décalage entre chaque photo et l’intervalle entre les vues. Ce dernier doit être le plus court possible. Vous choisissez également un dossier de stockage pour retrouver vos prises de vue plus facilement par la suite.

Une fois les options sélectionnées, vous réglez la mise au point sur votre sujet qui est la fleur dans ce cas-ci. Vous appuyez sur le bouton Démarrer de votre écran et votre objectif va automatiquement décaler la mise au point au fur et à mesure des prises de vue.

4.1.1 Utilisation d’un mini trépied pour le focus stacking

Attention, la technique de focus stacking nécessite l’utilisation d’un trépied. En effet, il ne faut aucun mouvement pendant toute la session de prises de vue. On peut évidemment employer un mini trépied comme celui de la marque Rollei. Ce dernier permet de descendre très bas. Cependant, le mini trépied est tout de même encore à 10 cm du sol ce qui n’est pas encore assez pour ce genre de photo. Pour être parfaitement au ras-du-sol, vous pouvez soit poser directement votre appareil au sol, soit le positionner sur un sac de riz.

4.1.2 La technique du coussin d’air pour faciliter le cadrage à la prise de vue

Personnellement, j’ai opté pour une troisième solution. Celle-ci remplace le sac de riz qui pèse tout de même lourd dans un sac de matériel. C’est une sorte de coussin d’air qui se gonfle avec une petite pompe manuelle. A la base, il est créé pour les voitures mais est particulièrement pratique pour la photographie sur le terrain.

Coussin d'air avec pompe manuelle pour faciliter le focus stacking.
Coussin d'air avec pompe manuelle

Selon moi, c’est la meilleure solution car vous choisissez vous-même la hauteur de votre objectif en termes de centimètres. N’oubliez pas que, même en étant à ras-du-sol, l’objectif peut pencher vers le bas vous empêchant de cadrer correctement votre sujet. Désormais, j’emporte partout cet accessoire avec moi car il est pratique et ne prend pas de place.

Vous placez d’abord votre objectif dans la bonne position à main levée pour le cadrage de votre sujet. Ensuite, vous gonflez le coussin d’air jusqu’à ce qu’il soutienne votre objectif dans cette position exacte. A présent que vous êtes parfaitement immobile, vous commencez votre focus stacking.

Positionnement du coussin à air pour le focus stacking.
Positionnement du coussin à air

4.2 Deuxième méthode de focus stacking : utilisation d’un rail macro

Cette deuxième méthode est utile lorsque votre boîtier n’est pas pourvu de l’option de focus bracketing, ou décalage de mise au point, exposée plus haut. La technique consiste à employer un rail macro. J’ai choisi un rail de marque Nisi car j’aime sa solidité mais il en existe d’autres.

Rail macro marque Nisi pour focus stacking.
Rail macro marque Nisi

4.2.1 Fonctionnement du rail macro pour le focus stacking

Le fonctionnement est très simple : vous fixez le rail sur le trépied et avancez d’un millimètre à la fois à l’aide de la manivelle située à l’arrière. Vous ne faites la mise au point sur le sujet que pour la première prise de vue. Puis, vous décalez la mise au point à chaque fois que vous avancez la manivelle. Forcément, chaque prise de vue sera réalisée manuellement. Si vous avez un plateau de montage arca Swiss, il est totalement compatible. Ensuite, il ne reste plus qu’à placer votre boîtier sur le rail macro en serrant la vis.

Fixation du rail au trépied
Montage final avec le rail macro

4.3 Mon avis sur les deux méthodes traditionnelles de focus stacking

En bref, la première méthode est idéale pour un sujet inactif car elle demande pas mal de temps de préparation et nécessite un grand nombre de prises de vue. C’est tout de même la technique que je privilégie si j’ai assez de temps. Quant à la deuxième technique, elle prend du temps mais est très précise. Par conséquent, elle ne convient pas du tout à des sujets mobiles. Elle demande aussi plus de manipulations. C’est pourquoi j’ai cherché une méthode qui me permettrait de photographier des sujets en mouvements plus rapidement.

5. La méthode du faux focus stacking


5.1 Présentation de la méthode du faux focus stacking

Je réalise cette méthode à main levée. Elle consiste à évaluer comment le flou en arrière-plan se comporte à pleine ouverture. Puis, sans bouger, je ferme progressivement jusqu’à arriver à la pleine ouverture. Concrètement, cela signifie que si mon sujet est mobile de type papillon, je commence par une prise de vue à F16 et puis directement régler mon appareil sur F2-8 qui est la plus grande ouverture possible. Par conséquent, j’aurai une photo avec un maximum de profondeur de champ ainsi qu’une deuxième dans laquelle j’aurai un superbe flou d’arrière-plan. Suite à cela, il ne me restera plus qu’à assembler ces deux photos dans Photoshop.

5.2 Rapidité dans le changement d’ouverture du diaphragme

Néanmoins, il convient d’être assez rapide dans le changement d’ouverture car il ne faut pas bouger entre les deux prises. Je vous conseille donc de connaître le mode de fonctionnement de votre boîtier sur le bout des doigts. En effet, vous devez savoir effectuer vos réglages sans quitter l’œil du viseur. Dans le cas de mon boîtier, la molette avant me permet de changer l’ouverture du diaphragme sans bouger. A vous de vous assurez que le système soit ergonomique pour vous. Sinon, il est toujours possible de configurer votre boîtier pour assigner un bouton à ce réglage.

Molette pour réglage de l'ouverture du diaphragme pour le focus stacking en mode proxy macro.
Molette pour réglage de l'ouverture du diaphragme

5.3 Qu’en est-il de l’exposition pendant le faux focus stacking ?

Vous vous dites peut-être qu’en fermant le diaphragme l’exposition changera ? Et bien, non. La solution pour éviter cela consiste à se mettre en ISO auto. A f3, les ISO sont à 64 et l’arrière-plan est flou mais avec un bruit minimal. A f16, les ISO montent jusqu’à 250 sur le sujet. D’ailleurs, c’est la photo que je favoriserai pour celui-ci. En tout cas, il ne devrait pas y avoir de problème au niveau de la montée en ISO sauf si vous faites des photos de nuit. Au pire, vous pourrez toujours réduire le bruit par la suite à l’aide de logiciels dédiés tels que DXO ou Topaz Denoise. J’ai d’ailleurs réalisé un article sur la dernière version de DXO PureRaw 3.

5.4 Le faux focus stacking en pratique

Evidemment, dans la mesure du possible, je vous conseille d’effectuer plusieurs ouvertures. En effet, plus vous fermez, plus vous provoquez le phénomène de diffraction. Cependant, vous pouvez toujours utiliser la partie nette de la version réalisée à pleine ouverture.

Typiquement, j’essaie d’avoir une photo à f16, à f13 et à f11 même si, dans le cas présent, j’en ai fait beaucoup plus car le sujet est inerte. Ceci m’assure d’avoir la profondeur de champ idéale au moins dans l’une des trois expos. De plus, il n’est pas toujours nécessaire d’être à f16 pour que l’ensemble de la compo soit nette. Cependant, c’est trop difficile à jauger sur le terrain. Le plus important est de ne pas bouger entre les prises.

Faux focus stacking à f3
Faux focus stacking à f13
Faux focus stacking à f16

A noter : 

Comme il s’agit d’un sujet immobile, j’ai commencé par la grande ouverture (f3). Au contraire, s’il fallait photographier un papillon par exemple, j’aurais fait une première prise à pleine ouverture et ensuite, rapidement, je serais passer à f16. C’est seulement si le sujet reste stable que je commence à prendre d’autres ouvertures tant que faire se peut.

5.5 Deuxième exemple de mise en application du faux focus stacking

5.5.1 La technique du faux focus stacking avec un téléobjectif

Comme le fond de la fleur est pratiquement noir, je cherche un nouveau sujet pour illustrer la technique du faux focus stacking. Pour ce deuxième exemple, je change d’objectif pour vous prouver que la méthode fonctionne aussi avec un téléobjectif 400MM F/2.8. En effet, j’ai l’intention de photographier des papillons ce qui est plus facile avec un téléobjectif qu’avec un objectif pour macro avec lequel vous êtes obligés d’être très proches du sujet.

Astuce : 

Si le sujet mobile ne tient pas en place et est difficile à shooter, vous pouvez réaliser la première photo à petite ouverture de diaphragme, style f16, et une fois le sujet parti, vous ouvrez au maximum et faites une deuxième prise sans avoir bouger entre les deux. De cette manière, vous aurez une première photo avec le sujet bien net et une deuxième avec le flou d’arrière-plan. Ainsi, vous aurez le nécessaire pour assembler les deux photos en post-traitement.

5.5.2 Résultat de la technique du faux focus stacking sur un sujet mobile

Je me suis finalement rabattu sur des grenouilles car les papillons m’ont boudé. Cela fait partie des aléas lors de la prise de vue sur le terrain. J’ai pris une photo à f10 et ai eu le temps de passer directement à f2.8 avant que la grenouille ne bouge. Voici le résultat des deux ouvertures ci-dessous.

Faux focus stacking à f10
Faux focus stacking à f2.8

6. Conclusion de la partie prise de vue


Voici qui clos la partie prise de vue à l’aide des différentes méthodes de focus stacking pour la proxy macro. Un autre article dédié au post-traitement du faux focus stacking sera prochainement disponible. J’espère que cet article vous a donné des clés pour vos prochaines explorations. N’hésitez pas à partager en commentaire vos expériences et avis sur la question.


Partie 2 : Le post-traitement du focus stacking dans Photoshop


Introduction de la deuxième partie


Voici la deuxième partie de la série « Itinéraire d’une photo » consacrée au focus stacking en proxy-macro. Dans la première partie dédiée à la prise de vue, je vous présente 3 méthodes différentes pour réaliser votre focus stacking. A présent, je vous explique le post-traitement du “faux focus stacking” comme je l’ai baptisé. Cette méthode vous permet d’avoir le meilleur des deux mondes : un avant-plan net avec un arrière-plan doux car shooté à pleine ouverture.

Le temps est venu d’assembler toutes les prises de vue réalisées au préalable.

Avant l'assemblage du faux focus stacking
Après l'assemblage du faux focus stacking

Vidéo du tutoriel : Le Faux Focus Stacking - partie 2 : post-traitement

Sommaire de la partie post-traitement


  1. Sélection des photos pour l’assemblage du focus stacking traditionnel
              1. Retrouver facilement vos prises de vue pour le focus stacking
              2. Envoyer vos prises de vue sélectionnées dans Photoshop
  2. Assemblage du focus stacking traditionnel dans Photoshop
              1. Alignement automatique des différents calques dans Photoshop
              2. Fusion automatique des calques pour l’assemblage du focus stacking
              3. Conclusion de la méthode de focus stacking traditionnel
  3. Assemblage du faux focus stacking dans Photoshop
              1. Alignement des deux photos prises à main levée dans Photoshop
                          1. Tentative d’alignement automatique de deux photos prises à main levée
                          2. Fonctionnement de l’alignement manuel dans Photoshop
                          3. Résultat de l’alignement manuel dans Photoshop
              2. Création d’un masque du sujet pour le faux focus stacking
                          1. Sélection du sujet net pour le faux focus stacking
                          2. Création d’un masque avec la sélection du sujet
              3. Effacement de la partie trouble du sujet pour le faux focus stacking
                          1. Sélection du sujet via le Cloud pour plus de précision
                          2. Utilisation de l’outil Supprimer et remplir la sélection de Photoshop
              4. Intégration du sujet dans l’arrière-plan pour l’assemblage du faux focus stacking
                          1. Amélioration de l’intégration du sujet au pinceau
                          2. Suppression de l’élément perturbateur sur le sujet
              5. Utilité de la copie du calque
  4. Deuxième exemple d’assemblage du faux focus stacking dans Photoshop
              1. Synchroniser le traitement Raw des deux photos à assembler
              2. Alignement des calques en vue de l’assemblage du focus stacking
              3. Sélection d’objets pour effacer les sujets
              4. Création d’un masque des sujets et nettoyage de l’arrière-plan du focus stacking
              5. Incrustation des éléments nets du focus stacking dans Photoshop
                          1. Compléter des parties manquantes du sujet
                          2. La technique du puzzle pour compléter le sujet
  5. Bref récapitulatif de la méthode d’assemblement du faux focus stacking
  6. Conclusion sur la technique du faux focus stacking

1. Sélection des photos pour l’assemblage du focus stacking traditionnel


Avant de vous expliquer la technique avec le faux focus stacking, je vous expose un exemple de focus stacking traditionnel.

1.1 Retrouver facilement vos prises de vue pour le focus stacking

Lorsque vous faites un focus stacking avec les boîtiers pourvu de cette fonctionnalité, pensez à bien indiquer à l’appareil de les placer dans un dossier spécifique. Sinon, retrouvez ces photos risquent d’être très compliqué. Je reprends donc le dossier dédié qui contient toutes les profondeurs de champ possible pour cette compo.

Photos regroupées dans des dossiers et sous-dossiers pour l'assemblage du focus stacking dans Photoshop.
Photos regroupées dans des dossiers et sous-dossiers

1.2 Envoyer vos prises de vue sélectionnées dans Photoshop

D’abord, je sélectionne la photo où commence la netteté sur l’orchidée. Puis, toutes les autres jusqu’à la photo où la mise au point est passée à l’arrière de la fleur. Ensuite, je réalise un clic droit de souris sur l’ensemble des photos sélectionnées et les ouvre en tant que calques dans Photoshop. Par conséquent, Photoshop m’empilera toutes les photos les unes au-dessus des autres.

Ouvrir les photos dans Photoshop

2. Assemblage du focus stacking traditionnel dans Photoshop


2.1 Alignement automatique des différents calques dans Photoshop

Suite à cela, je clique sur la première et la dernière photo en maintenant la touche shift enfoncée. Je me rends dans l’onglet Edition → Alignement automatique des calques. Parce que même en étant stable et sur trépied, il est toujours possible qu’il y ai eu un léger mouvement. Ainsi, vous vous assurez que l’assemblage du focus stacking fonctionne bien.

Fenêtre d'alignement automatique pour l'assemblage du focus stacking dans Photoshop.
Fenêtre d'alignement automatique

Il s’ensuit qu’une fine bande transparente de pixel est apparue dans certaines photos signifiant qu’elles n’étaient pas parfaitement alignées à la base. Évidemment, il sera aisé de supprimer cette bande au recadrage une fois l’assemblage terminé.

2.2 Fusion automatique des calques pour l’assemblage du focus stacking

A nouveau, vous sélectionnez l’ensemble des calques. Puis, vous vous rendez dans l’onglet Édition mais cette fois vous choisissez la commande “Fusion automatique des calques”. Une boîte de dialogue va s’ouvrir dans laquelle vous cocherez la case “Empiler les images”.

Boîte de dialogue de la fusion automatique

Les deux cases dans le bas de cette boîte sont cochées par défaut. La première s’assure de limiter les changements en cas de modification des couleurs pendant la prise de vue du focus stacking. Quant à la deuxième, elle tente de remplir les zones transparentes à l’aide de l’intelligence artificielle. Vous lancez la fusion en appuyant sur OK. Après un peu de patience, chaque calque possède son propre masque avec les zones de netteté représentées en blanc. Photoshop calcule très efficacement le masquage. En zoomant sur cette photo, vous remarquerez que l’orchidée est bien nette alors que l’arrière-plan est flou.

Résultat de la fusion des calques
Zoom sur le résultat de la fusion des calques

2.3 Conclusion de la méthode de focus stacking traditionnel

Voici qui clôt l’exemple de la méthode d’assemblage du focus stacking traditionnel. Le problème du focus stacking est que vous êtes obligés de réaliser beaucoup de photos. Par conséquent, c’est un processus assez lourd. L’avantage est que les nouveaux boîtiers sont en général équipés de cette fonctionnalité.

Cependant, le souci n’est pas résolu si vous tentez de photographier un papillon qui risque de s’envoler à tout moment par exemple. Même un sujet immobile tel qu’une fleur peut bouger avec le vent et rendre flou vos photos. Donc, à moins que vous ne disposiez d’une vitesse très élevée, il est très probable que vous rencontriez des complications au moment de l’assemblage en post-traitement. C’est la raison pour laquelle j’ai développé une technique appelée « faux focus stacking ».

3. Assemblage du faux focus stacking dans Photoshop


Pour ce deuxième exemple, je réutilise exactement la même photo de l’orchidée que précédemment. Par contre, pour ce faux focus stacking, je n’ai que deux photos : une version à pleine ouverture et une autre à F16. Sur cette dernière, l’entièreté de la fleur est nette. A nouveau, je clique droit et sélectionne “Modifier dans” → “Ouvrir en tant que calques dans Photoshop”.

Deux photos pour l'assemblage du faux focus stacking dans Photoshop.
Deux photos pour l'assemblage du faux focus stacking

3.1 Alignement des deux photos prises à main levée dans Photoshop

3.1.1 Tentative d'alignement automatique de deux photos prises à main levée

Rapidement, je constate un problème d’alignement entre les deux photos. Il n’y a rien de surprenant vu qu’elles ont toutes deux été prises à main levée. Je n’avais comme appui qu’un petit coussinet gonflable pour ajuster la hauteur à ras du sol. Par conséquent, je tente un alignement automatique. Comme il fallait s’y attendre, cela ne fonctionne pas étant donné que Photoshop ne comprend pas la scène.

Problème d'alignement automatique dans Photoshop.
Problème d'alignement automatique

3.1.2 Fonctionnement de l’alignement manuel dans Photoshop

L’alignement automatique ne fonctionnant pas, je vais employer la méthode d’alignement manuel de Photoshop. Pour cela, vous commencez par placer le calque flou en bas de la pile de calque. Puis, vous dupliquez celui-ci en le glissant sur l’icône avec un petit (+) dans le bas de la palette des calques ou avec le raccourci clavier Cmd/Ctrl + J. Ensuite, vous sélectionnez le calque du dessus (prise de vue à F16) et le passez en mode de fusion Différence.

Mode de fusion Différence pour alignement manuel dans Photoshop.
Mode de fusion Différence pour alignement manuel

Le mode de fusion Différence affiche en noir les zones qui sont absolument identiques. En d’autres termes, si les deux photos étaient parfaitement alignées, vous ne verriez que du noir dans votre image.

Pour corriger cela, prenez l’outil Transformation en combinant les touches Cmd/Ctrl + T ou en passant par l’onglet Edition → Transformation manuelle. Dans le cas présent, il est nécessaire de pivoter puisqu’il y avait un problème au niveau de l’angle de prise de vue. Par conséquent, vous effectuez une légère rotation. Puis, pour déplacer l’image jusqu’à l’alignement entre celle du dessus et celle du dessous, vous manipulez simplement les flèches de votre clavier. C’est le mode de transformation manuel qui vous permet d’utiliser ainsi les flèches directionnelles.

Rotation avec l'outil Transformation
Alignement à l'aide des flèches directionnelles

3.1.3 Résultat de l’alignement manuel dans Photoshop

N’espérez pas obtenir un résultat parfait. Le principal étant que vous corrigiez au maximum les problèmes d’alignement. De plus, lorsque vous êtes à une ouverture de 2.8, les bords sont moins nets qu’à F16. C’est la raison pour laquelle vous voyez un débordement par rapport au contour de l’autre orchidée. Pour finir, vous cliquez sur le bouton en forme de “V” afin de valider la transformation.

Résultat de l'alignement manuel pour l'assemblage du focus stacking dans Photoshop.
Résultat de l'alignement manuel

Astuce : 

Sans le vouloir, il arrive de bouger accidentellement votre photo de référence. C’est pourquoi, je vous conseille de verrouiller le calque. Il ne faut pas le verrouiller totalement à l’aide du cadenas car vous aurez besoin d’utiliser ce calque, mais seulement au niveau de la position. Pour cela, vous appuyez sur le bouton représentant les quatre flèches des points cardinaux. Grâce à cette opération, le calque ne bougera pas avec l’outil Déplacement.

Verrouillage de la position du calque dans Photoshop.
Verrouillage de la position du calque

3.2 Création d’un masque du sujet pour le faux focus stacking

3.2.1 Sélection du sujet net pour le faux focus stacking

A présent, vous sélectionnez la fleur nette du calque du dessus à l’aide des outils de sélection dit “intelligents” tel que le Finder d’objets. Comme il a des difficultés à repérer uniquement la fleur, vous pouvez l’aider à l’aide d’une sélection au lasso. Il reste encore des zones excédantes. Pour cela, il suffit d’appuyer sur la touche Alt et votre curseur s’accompagne d’un petit () vous permettant d’éliminer ces parties indésirables de la sélection. N’hésitez pas à zoomer en appuyant temporairement sur la lettre “Z”.

Sélection du sujet du focus stacking.
Sélection du sujet du focus stacking

Vous terminez ainsi votre sélection en ajoutant ou retirant des parties de la fleur. Le plus important est d’avoir l’entièreté du sujet. Ensuite, il est toujours possible de peaufiner le masque au pinceau par exemple. Cela fait, vous appuyez sur la lettre “Q” afin d’évaluer si vous avez bien détouré l’ensemble de votre sujet.

3.2.2 Création d’un masque avec la sélection du sujet

Une fois satisfait de la sélection de la fleur, vous quittez le mode Finder d’objets en cliquant sur l’outil Déplacement. Puis, appuyez sur le bouton de nouveau masque dans le bas de la palette des calques.

Icône de création de masque

Vous obtenez le calque de la fleur nette au-dessus du calque de la fleur floue. Dans ces circonstances, vous voyez le fantôme de la fleur du dessous. Voici la raison pour laquelle je vous ai demandé de dupliquer le calque à grande ouverture en début de traitement. Grâce à cela, nous allons pouvoir effacer la fleur dans la copie du calque du bas.

3.3 Effacement de la partie trouble du sujet pour le faux focus stacking

3.3.1 Sélection du sujet via le Cloud pour plus de précision

Pour effacer la fleur dans la copie du calque du bas, vous pouvez tenter une sélection du sujet. Afin d’être plus précis, je vous invite à cocher la sélection du sujet via le Cloud. Le résultat est plutôt bon si ce n’est qu’il inclut l’herbe. A nouveau en cliquant sur la touche Alt, je soustrais les zones à laisser intactes de la sélection. Notre but étant de supprimer la fleur, j’effectue un clic de souris droit et choisis la commande “Supprimer et remplir la sélection”.

3.3.2 Utilisation de l’outil Supprimer et remplir la sélection de Photoshop

Je trouve cet outil souvent plus efficace que l’outil “Remplissage d’après le contenu” comme je vous l’explique dans cet article : l’outil Supprimer et remplir la sélection. Cependant, si vous n’en disposez pas, l’autre outil réalise aussi du bon travail. Le résultat de la suppression n’est pas mal du tout d’emblée. Dans le cas où vous devez encore nettoyer l’image, vous refaites simplement la même opération en détourant la partie à supprimer avec le lasso.

La commande Supprimer et remplir la sélection
Résultat de la commande Supprimer et remplir la sélection

3.4 Intégration du sujet dans l’arrière-plan pour l’assemblage du faux focus stacking

Une fois que l’arrière-plan est bien nettoyé, il ne vous reste plus qu’à réactiver le calque de l’orchidée prise à F16. L’intégration est optimale dans le haut de la fleur mais le bas est à retoucher comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous.

Intégration de la fleur nette dans l'arrière-plan Photoshop.
Intégration de la fleur nette dans l'arrière-plan

Astuce : 

Il se peut également que vous souhaitiez adoucir les contours de votre masque. Pour cela, vous vous rendez dans les propriétés du masque et augmentez le contour progressif. Deux pixels suffisent à adoucir la transition du masque. Puis, vous faites un Alt + clic sur le masque pour revenir en mode normal.

Emplacement du contour progressif dans Photoshop.
Contour progressif

3.4.1 Amélioration de l’intégration du sujet au pinceau

Pour comprendre le problème d’intégration au niveau du bas de l’orchidée, je désactive le masque en faisant la combinaison Shift + clic de souris dessus. Je constate que la zone de netteté devrait descendre plus bas mais qu’un brin d’herbe s’interpose entre la tige et le sol. Cela complique évidemment l’opération.

Brin d'herbe gênant devant la tige

La solution consiste à employer l’outil Pinceau. Un outil utilisant l’’intelligence artificielle ne pourrait pas déceler la partie à révéler dans l’amas de feuille à cet endroit. Par conséquent, je prends un pinceau blanc pour révéler un peu plus de l’orchidée nette.

3.4.2 Suppression de l’élément perturbateur sur le sujet

Il est nécessaire de supprimer le brin d’herbe plus que gênant sur la tige. Pour cela, je commence par créer un nouveau calque vide. Puis, je fais appel à l’outil Tampon de duplication (S). L’avantage de cet outil est qu’il permet de suivre parfaitement les lignes déjà présentes.

3.5 Utilité de la copie du calque

Vous vous demandez peut-être pourquoi nous avons réalisé une copie du calque précédemment ? Et bien, dans le cas où la version à F2.8 est plus nette que l’actuelle à certains endroits, vous pouvez ainsi récupérer les parties dont vous avez besoin et l’appliquez dans votre photo.

Par simplicité, je remets le calque au-dessus de la pile et je le convertis en mode de fusion Différence. J’essaie d’être le plus précis possible au niveau de l’alignement des calques. Puis, je masque ce calque en noir en réalisant un Alt + clic et repasse en mode normal. Pour finir, avec un pinceau blanc, je révèle la fleur prise à F2.8 au dessus de celle à F16. Faites seulement attention à ne pas perdre de profondeur de champ en peignant. A présent, vous voyez l’utilité de créer une copie du calque original avant d’effacer le sujet.

Récupération de netteté de la version F2.8
Révélation de la netteté

4. Deuxième exemple d’assemblage du faux focus stacking dans Photoshop


Il arrive régulièrement en photographie proxy-macro que des sujets se situent dans des plans différents. Pour l’exemple, j’utilise un cas où j’ai photographié un papillon entouré de fleurs. Dans l’une le papillon est flou et dans l’autre, c’est l’arrière-plan. J’envoie donc les deux photos pour l’assemblage dans Photoshop.

Arrière-plan flou et manque de netteté sur le papillon
Sujet flou

4.1 Synchroniser le traitement Raw des deux photos à assembler

Avant l’étape du traitement dans Photoshop, vous pouvez réaliser vos traitements Raw si nécessaire. Cependant, assurez vous de synchroniser vos réglages sur les différentes prises de vue. Faites surtout attention si vos deux photos ont été prises à ISO différents, je vous conseille alors de réduire préalablement le bruit. Ceci vous évitera des inégalités au niveau du bruit entre le sujet original et celui photographié à plus petite ouverture lors de l’assemblement du focus stacking. Cette différence est tout à fait récupérable au pinceau mais cela vous fera perdre un peu de temps.

4.2 Alignement des calques en vue de l’assemblage du focus stacking

Les photos ont pas mal bougé entre les deux prises de vue. Par conséquent, nous allons tenter un alignement automatique. Avant cela, je place la plus nette des deux au-dessus. En effet, c’est une méthodologie que j’emploie pour éviter les confusions lors des manipulations. L’alignement fonctionne relativement bien.

4.3 Sélection d’objets pour effacer les sujets

A nouveau, je duplique le calque dont l’arrière-plan est flou. Puis, nous effacerons le sujet de cette version. Comme la photo comprend plusieurs sujets, j’opte plutôt pour l’outil Sélection d’objets. Il repère instantanément le papillon auquel il ne manque des pointillés qu’autour de l’antenne. Pour corriger cela, je l’entoure en maintenant la touche Shift et Photoshop recalcule la sélection. C’est probablement un masque qu’il faudra affiner par la suite car certaines zones ne sont pas parfaitement sélectionnées au niveau des crénelures des ailes. En outre, j’ajoute l’entièreté de la tige.

Compléter la sélection du sujet du focus stacking.
Compléter la sélection

Ensuite, je m’attèle à la sélection des anémones dans la partie de droite de la photo. En ce qui concerne les anémones de la partie de gauche, j’envisage de les supprimer. Comme toujours, j’appuie sur “Q” pour vérifier la sélection et la corriger si besoin. Je soustrais les zones indésirables en maintenant la touche Alt enfoncée et en les entourant.

Sélection des anémones pour l'assemblage du focus stacking dans Photoshop.
Sélection des anémones

4.4 Création d’un masque des sujets et nettoyage de l’arrière-plan du focus stacking

Vous appuyez sur l’icône de nouveau masque en bas de la palette des calques. Photoshop transforme vos sélections en masque. Les éléments que je souhaite conserver dans la compo finale sont nets. Par contre, ils ne se superposent pas bien sur l’arrière-plan. Vous supprimez les sujets en les entourant simultanément car Photoshop peut réaliser plusieurs calculs en même temps. Ensuite, vous cliquez droit et choisissez la commande “Supprimer et remplir la sélection”.

Nettoyage de l'arrière-plan pour l'assemblage du focus stacking dans Photoshop.
Nettoyage de l'arrière-plan

Profitez-en pour supprimer tous les éléments indésirables de la scène. Pour cela, il vous suffit d’entourer l’objet et de faire un clic droit de souris suivi de la commande “Supprimer et remplir la sélection” à chaque fois. J’inclus dans mon nettoyage la suppression des anémones dans la partie gauche de la photo.

4.5 Incrustation des éléments nets du focus stacking dans Photoshop

4.5.1 Compléter des parties manquantes du sujet

Tout d’abord, je réactive l’outil Déplacement afin d’éviter de voir les zones en surbrillance dans mon image. Au niveau du papillon, je suis satisfait. Par contre, il reste à travailler à compléter les tiges. Avant de commencer, je désactive le masque pour visualiser la situation originale. Vu qu’un obstacle est présent devant la tige, je ne peux pas employer le pinceau.

4.5.2 La technique du puzzle pour compléter le sujet

Vous pouvez utiliser le tampon de duplication. Cependant, pour aller plus vite, j’active la sélection d’objets. Puis, je sélectionne un bout de la tige avec l’outil Lasso normal en appuyant simultanément sur les touches Alt et Shift. Le curseur du lasso se transforme alors en petit “X” ce qui signifie que Photoshop ne gardera que l’intersection de ma sélection. Ensuite, je retourne sur le calque qui contient les pixels et réalise un Cmd/Ctrl + J. Il s’ensuit que j’obtiens un calque comprenant un bout de tige que je place dans mon image de façon à allonger la tige.

Tiges incomplètes à prolonger dans Photoshop.
Tiges incomplètes à prolonger

Vous reproduisez la même opération autant de fois que nécessaire en dupliquant à chaque fois le calque comprenant le bout de tige. Ensuite, vous la fondez dans l’arrière-plan. Pour cela, je crée un nouveau masque et j’active un dégradé allant du noir vers le transparent. Suite à cela, je suis la direction de la tige en tirant le dégradé linéaire. L’aspect est beaucoup plus naturel désormais. Je recommence la technique sur les autres tiges incomplètes.

5. Bref récapitulatif de la méthode d’assemblement du faux focus stacking


Je récapitule brièvement la méthode du faux focus stacking en 11 étapes :
  1. Synchronisez vos réglages sur les fichiers Raw.
  2. Sélectionnez les photos et cliquez droit → Modifier dans → Ouvrir en tant que calques dans Photoshop.
  3. Mettez la photo la plus nette en haut de la pile de calques.
  4. Tentez un Alignement automatique sinon il faudra réaliser un alignement manuel en mode Différence.
  5. Sélectionnez le(s) sujet(s) avec l’outil de sélection du sujet dans le Cloud ou l’outil de sélection d’objets si celui-ci est moins identifiable.
  6. Complétez la sélection si nécessaire en maintenant Shift et en entourant la zone à ajouter.
  7. Créez un masque sur base de la sélection en appuyant sur l’icône de nouveau masque dans le bas de la palette des calques.
  8. Désactivez la version de la photo à petite ouverture et sélectionnez celle à grande ouverture. Vous la dupliquez.
  9. Entourez votre sujet grossièrement avec l’outil Sélection d’objets.
  10. Cliquez droit avec la souris et choisissez la commande “Supprimer et remplir la sélection”.
  11. Intégrez le sujet en réactivant le calque net et améliorez la transition du masque à l’aide du pinceau et du contour progressif.

6. Conclusion sur la technique du faux focus stacking


A présent, je vous montre la photo originale et celle après l’assemblage en utilisant la technique du faux focus stacking. Vous pouvez ainsi réunir un arrière-plan flou tout en ayant suffisamment de profondeur de champ sur les sujets que vous voulez mettre en valeur.

Avant l'assemblage du faux focus stacking
Après l'assemblage du faux focus stacking

Selon moi, le faux focus stacking remplace avantageusement la méthode classique du focus stacking. Lorsque vous faites face à des conditions difficiles telles que les mouvements dû au vent ou à l’imprévisibilité d’un sujet, cette solution est idéale. N’hésitez pas à partager en commentaire vos propres expériences.

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