Introduction


Dans cet article, vous découvrirez comment créer l’effet Fractalius dans Photoshop. C’est le troisième consacré à la manipulation de pixels et il fait partie de la série: les Secrets de Photoshop. Si vous n’avez pas lu les deux précédents, je vous invite à les découvrir en cliquant sur les boutons ci-dessous. De plus, j’utiliserai par moment l’action décrite et offerte dans ces deux articles.

Sommaire


  1. L’effet Fractalius : c’est quoi ?
  2. Comment réaliser l’effet Fractalius
          1. Installation du Plugin de l’effet Fractalius uniquement pour Windows
          2. Message d’erreur du plugin et solution
          3. Le dossier Redfield n’apparaît pas : solution
  3. Fonctionnement du plugin Fractalius pour Windows
  4. Description de l’interface Fractalius
          1. Utilisation de presets
          2. Explications des curseurs dans Fractalius
              1. Le curseur Sharpness
              2. Le curseur Line Width
              3. Le curseur Rayon (Radius)
              4. Le curseur Diffusion
              5. Le curseur Depth
              6. Le curseur Scarify
              7. Le curseur Noise
              8. Le curseur Colorize
              9. Le curseur Mix
          3. Les boutons généraux de l’interface
  5. Intérêt de la sauvegarde des presets dans Fractalius
  6. Fusion entre l’image originale et l’effet Fractalius
  7. Mélange de l’image fusionnée et du tourbillon abstrait
          1. Créer l’effet tourbillon abstrait
          2. Masquage de certaines zones de l’image au pinceau
  8. Présentation des plugins de l’effet Fractalius pour Mac et Pc
          1. Topaz glow : Présentation
              1. Fonctionnement de Topaz glow
              2. Mon opinion sur Topaz glow
          2. Neon 5.1 : Présentation
              1. Fonctionnement de base Neon 5.1
              2. Les presets dans Neon 5.1

Conclusion sur les plugins de l’effet fractalius

Vidéo de l'article "Créer l'EFFET FRACTALIUS dans Photoshop"

  • 00:00 Introduction
  • 01:08 Utilisation de l’action créée dans la vidéo partie 1
  • 02:20 Sélection du sujet à l’aide de l’outil d’intelligence artificielle
  • 03:20 Transformation de la sélection en masque de fusion et application contour progressif
  • 05:50 Affinement du masque à l’aide de dégradés linéaires et radiaux
  • 08:20 Traitement 2ème image d’exemple
  • 12:30 passage en noir et blanc
  • 15:00 lien entre calque et masque
  • 16:10 notion d’écrêtage de calque de réglage
  • 19:03 Traitement 3ème image d’exemple
  • 22:09 Résolution du problème de correspondance du contraste et de la saturation
  • 25:40 Traitement 4ème image d’exemple
  • 26:00 Utilisation du lasso polygonal pour travail de sélection
  • 28:40 Utilisation de l’outil sélectionner et masquer pour décaler la sélection vers l’intérieur
  • 29:20 Complément du travail de masquage à l’aide de dégradés radiaux et de travail au pinceau
  • 32:00 Récapitulatif du tuto
  • 36:00 Conclusion

1. L’effet Fractalius : c’est quoi ?


Pour illustrer l’effet Fractalius, je vous montre un exemple à l’aide d’une photo de Stéphane Sélo en provenance de mon groupe de photographie sur Facebook. Vous voyez sur cette photo un mélange de cet effet dit “Fractalius” et de l’effet tourbillon, vu dans les articles précédents. Nous avons ces effets de rayonnement sur la tête du lézard. C’est donc cela le fameux effet Fractalius auquel on s’intéresse dans cet article.

Effet Fractalius de Stéphane Sélo sur mon groupe FB

Stéphane Sélo a vraiment poussé le côté artistique au maximum de toutes ces techniques, comme vous pouvez le voir dans la photo suivante. Il mélange parfaitement l’effet de tourbillon avec l’effet de rayonnement sur la voiture. N’hésitez d’ailleurs pas à aller voir son site internet où vous pourrez découvrir son travail artistique vraiment remarquable !

2ème photo de Stéphane Sélo sur l'effet Fractalius

Il faut donc beaucoup s’exercer à ces techniques pour ensuite libérer votre créativité, mais, néanmoins, au moins vous saurez comment on crée cet effet !

2. Comment réaliser l’effet Fractalius


L’effet Fractalius est obtenu grâce à un plugin.  Un plugin c’est donc un petit programme qui vient s’ajouter dans un autre, ici en l’occurrence, Photoshop. Ce plugin qui s’appelle donc “Fractalius” est disponible sur le site de Redfield. Malheureusement, il n’y a pas de version disponible pour Mac mais, rassurez-vous, je n’allais pas laisser les utilisateurs de Mac (dont je fais également partie) sans trouver une solution alternative !

Je vous apporte d’ailleurs non pas une seule solution alternative mais deux ! Des versions que j’ai pu tester d’ailleurs ! Je vais commencer évidemment par la partie Fractalius pour Windows et dans la seconde partie de l’article, je vais vous montrer ces alternatives qui fonctionnent à la fois sur PC et sur Mac.

Plugin Redfield

2.1 Installation du Plugin de l’effet Fractalius uniquement pour Windows

La première chose qu’on va faire, c’est télécharger le plugin Fractalius. Donc pour ça, vous allez sur le site de Redfield plugin (c’est donc la firme qui développe ce plugin).

Attention: il existe plusieurs versions qui créent des effets différents:

  • Fractalius 2 Plugin
  • Fractalius G4
  • Fractalius 3D Magic

Pour cet article, je me focalise sur la version Fractalius 2 qui est la version la plus utilisée sur Internet.

C’est un plugin payant aux alentours de 40 dollars mais, vous pouvez télécharger le plugin en version d’essai. La seule différence est qu’ il va juste ajouter un logo dans vos images. Au moins de cette manière, vous pouvez voir le potentiel du plugin. Je clique sur “SetupFractalius.exe”.

Une fois qu’il est téléchargé, vous cliquez deux fois sur le fichier “exe”. Ensuite, il vous dit qu’il va placer le plugin dans le dossier Plugins de Photoshop où il va créer un dossier Redfield. Il suffit alors de cliquer sur « Install ».

Installation plugin Fractalius
Installation plugin Fractalius

2.2 Message d’erreur du plugin et solution

Si vous vous retrouvez face au même message d’erreur que moi  (voir photo), je vous explique la procédure. Il me dit que les paramètres de sécurité de mon ordinateur ne me permettent pas de placer les filtres dans le dossier de Photoshop. En fait, il faut exécuter le fichier d’installation en mode administrateur. Pour faire ça, il faut cliquer droit sur le fichier que vous avez téléchargé et sélectionner la deuxième option « exécuter en tant qu’administrateur ».

Message d'erreur du plugin
Message d'erreur du plugin

Windows va vous demander si vous êtes sûr et vous cliquez sur « Install ». Et voilà, vous voyez que l’installation a réussi cette fois. Ensuite, il faut  redémarrer votre éditeur d’image : Photoshop en l’occurrence. Cliquez sur « Finish » et relancez Photoshop. Pour vérifier que l’installation s’est bien passée, il vous suffit d’aller dans Filtres et, tout en bas, vous devez retrouver un dossier Redfield.  En ouvrant une image, je vais sur l’onglet Filtre et j’ai accès à la version Démo de Fractalius.

Emplacement du dossier Redfield dans Photoshop
Le dossier Redfield dans Photoshop

2.3 Le dossier Redfield n’apparaît pas : solution

Si vous rencontrez un problème, vous pouvez coller manuellement les fichiers du filtre.  Il vous suffit de coller le fichier 8bf  dans :

  • C:\Program Files (x86)\Adobe\Adobe Photoshop votre version \Plug-ins (Windows 64 bits)
  • ou bien : C:\Program Files\Adobe\Adobe Photoshop votre version\Plug-Ins (Windows 32 bits).

Une fois localisé ce dossier, vous créez un nouveau dossier dedans et vous le nommez Redfield. A l’intérieur de celui-ci, vous venez glisser le fichier 8bf (X64). Cela veut dire que c’est donc le filtre pour la version 64 bits de Windows. Si vous avez encore une version plus ancienne : installez la version 32 bits et n’oubliez pas après de redémarrer Photoshop pour qu’il prenne bien en compte le plugin.

3. Fonctionnement du plugin Fractalius pour Windows


Je lance  Fractalius 2 et vous voyez l’interface de ce plugin sur la photo ci-contre. Tout de suite, il nous applique un effet assez sympa d’ailleurs. La documentation de Redfield du plugin est inexistante. Vous ne trouverez nulle part les informations relatives à ces différents curseurs. Il y a très peu d’informations à ce sujet donc j’ai réalisé pas mal de tests sur tous les curseurs. De ce fait, ce que je vais tenter de vous expliquer ici n’est peut-être pas la vérité absolue. c’est donc basé sur mon expérience et ce que j’ai cru comprendre de l’utilité de tel ou tel curseur.

Interface du plugin Fractalius

4. Description de l'interface de Fractalius


4.1 Utilisation de presets dans Fractalius

Par défaut, il utilise toujours les derniers réglages que vous avez utilisés. Les presets sont placés tout en bas de la fenêtre.

Il y est écrit “Last used” ce qui signifie “Dernier utilisé” et, à côté de celui-ci, se trouve une flèche déroulante qui vous permet de tester les différents presets (réglages) de l’effet. En haut de la liste se trouvent les presets que j’ai créés sur base de mes essais. Quand vous trouvez quelque chose qui vous plait, vous pouvez enregistrer ces réglages sous forme de preset en cliquant sur “Save user preset”. Vous lui donnez un nom et ensuite, vous le retrouvez en haut de la liste. Pour vous expliquer, je choisis le preset par défaut.

Emplacement des presets
Sauvegarde d'un preset personnalisé

L’interface se présente en deux colonnes. Vous avez à chaque fois la même colonne en double. En fait, l’effet Fractalius divise les contours présents dans votre image en deux sortes de ligne : il y a des lignes un peu plus grosses, ce sont celles de la colonne de gauche, et des lignes un peu plus fines, les fins détails, dans la colonne de droite.

En haut de chaque colonne, vous avez une espèce d’étoile : c’est la couleur des traits. Pour l’instant, les traits sont blancs mais, si vous cliquez dessus, ça va s’inverser et les traits deviendront noir (photo de gauche).

Double colonne pour les réglages de l'effet Fractalius
Bouton en forme d'étoile avec des traits noirs

Je les rends toutes les deux noires comme ça vous voyez l’effet produit. Il y a un temps de calcul et vous voyez que les traits de tous les contours présents naturellement dans l’image sont transformés en lignes noires.

Cet effet peut éventuellement se révéler intéressant dans certaines recherches graphiques mais l’effet le plus courant est évidemment les lignes blanches. Pour cela,  vous cliquez à nouveau sur les étoiles.

Résultat des boutons étoiles avec des traits noirs dans Fractalius
Résultat des boutons étoiles avec des traits noirs

4.2 Explications des curseurs dans Fractalius

4.2.1 Le curseur Sharpness

Ensuite, le curseur “Sharpness”, situé entre les deux étoiles, correspond à la netteté en français. Si vous la mettez à 100 pour les grosses lignes, vos lignes vont être juste plus définies. Par contre, si vous voulez en effet plus soft, plus léger, vous la mettez à 0. Cela donnera un effet beaucoup plus diffus, vous verrez beaucoup moins de détails. C’est à vous de voir, il n’y a pas de recommandations particulières.

C’est un logiciel d’expérimentation car vous verrez que chaque image est différente. Je n’ai quasi jamais appliqué les mêmes réglages à deux images différentes.

Résultat avec la netteté à 100
Résultat de la netteté à 0

4.2.2 Le curseur Line Width

Le deuxième curseur, c’est “Line Width” qui équivaut à la largeur en français. C’est assez parlant. A noter que vous avez deux petits carrés : c’est une espèce de fondu entre le début et la fin. Cela produit comme un dégradé. Bien sûr, vous pouvez bouger les deux blocs ensemble. Pour l’exemple, je vais aller tout à fait à droite et cela va du coup grossir la largeur des traits.

Double carrés pour le curseur "Line Width"

Vous pouvez jouer évidemment avec ces curseurs et les écarter les uns par rapport aux autres pour créer différents effets. Vous retrouverez ce principe des doubles carrés dans un autre réglage qui est “Depth”.

4.2.3 Le curseur Rayon (Radius)

Ensuite, le troisième curseur est le rayon (Radius). En le diminuant, vous avez plus de fins détails. D’après ce que j’ai compris, le rayon c’est un peu la puissance de l’effet. Sur l’image ci-contre, vous voyez que l’effet est beaucoup plus lisse et vous avez beaucoup moins de détails.

Effet du curseur "Radius" dans Fractalius

4.2.4 Le curseur Diffusion

Le quatrième curseur est “Diffusion”. Ce curseur influe sur l’étendue du rayonnement sur les différentes lignes. En l’augmentant sur les fins détails, ça adoucit l’image. Il est un peu difficile de voir la différence par rapport aux curseurs « Sharpness » (netteté). Le mieux à faire avec ce logiciel reste de tester différentes possibilités.

4.2.5 Le curseur Depth

Par contre, le curseur suivant “Depth” (profondeur) permet de simplifier l’effet et de ne garder quasi que les lignes de lumière. Je tire le curseur de gauche à zéro et je vais augmenter l’écart au maximum de zéro à 88. Le résultat est qu’on se retrouve avec un fond noir et plus que les lignes.

Personnellement, je trouve cet effet particulièrement intéressant parce qu’on peut jouer ensuite là-dessus avec photoshop pour mixer les deux images : l’image de base, sans l’effet fractalius, et cet effet-ci. C’est-à-dire que vous pouvez faire disparaître le noir à l’aide du mode de fusion Eclaircir ou Superposition. En augmentant l’écart de 0 à 88 entre les fins détails et bien, au final, vous ne conservez quasi plus aucune ligne. Cela  vous permettra de définir le niveau minimaliste de votre effet. Donc, ça peut vous paraître trop sombre. Il suffit à ce moment-là de retourner sur le curseur de rayon pour augmenter la puissance de l’effet.
La combinaison de ces deux curseurs fait que les traits sont restés plus fins, plus diffus dans le noir, mais aussi plus lumineux.

Résultat du curseur "Depth" seul
Le curseur "Depht" en combinaison avec le curseur "Radius"

4.2.6 Le curseur Scarify

Le sixième curseur “Scarify”, je l’utilise assez peu.  Le terme “scarifier” en français correspond à “inciser”. En fait, ce curseur subdivise encore les lignes. Sur les grosses lignes, ça donne un effet d’amplification du Fractalius. En fait, on augmente le nombre de lignes et chaque fois, il y a subdivision des fins détails. C’est pour ça que les traits paraissent plus forts. Je me mets à 100 % en cliquant sur la case “100%” qui ajuste l’effet à l’entièreté de l’image. En cliquant sur “Fit”, vous pouvez zoomer pour voir le niveau de détail.

Bouton "100%" et "Fit" dans le plugin Fractalius

En zoomant, je constate quasiment un dédoublement de chaque fine ligne ce qui crée, au final, un effet plus prononcé. Maintenant, je clique sur la case “Fit” pour voir l’entièreté de ma photo.

4.2.7 Le curseur Noise

Le septième curseur “Noise” qui signifie “bruit” en anglais n’a rien à voir avec un ajout de bruit comme on pourrait le concevoir dans d’autres logiciels et qui ajoute donc du grain. Il a plutôt un effet sur la texture. Cependant, si vous avez votre curseur “Depth”, donc “profondeur”, au maximum et bien, vous n’allez rien voir. En effet, quand vous mettrez le curseur “Noise” à 100%, l’image va devenir toute noire. Donc, si vous voulez jouer avec le curseur “noise”, il va falloir d’abord réduire la profondeur (le curseur “Depth”). Je vous illustre ceci sur la photo suivante. En toute franchise, je l’ai très peu utilisé car les effets sont un peu étranges à mon goût.

Résultat du curseur "Noise" dans Fractalius
Résultat avec le bouton en effet circulaire du curseur "Noise"

A droite de ce curseur, vous avez un petit bouton qui va changer la direction, la méthode d’application de l’effet. Pour l’instant, il est en diagonale et si je clique dessus, il s’applique de manière plus circulaire. Il suffit ensuite de jouer sur le rayon pour rendre l’effet plus visible.

A présent, vous voyez ce que génère le curseur “Noise”. Vous avez 3  types différents de noise en cliquant sur ce bouton. Pour ce troisième effet, vous avez des zones différenciées où l’effet s’applique de manière plus prononcée que d’autres. Ce bouton est symbolisé par des petits et des grands carrés.

4.2.8 Le curseur Colorize

Alors, le curseur suivant “Colorize”, comme son nom l’indique, influe sur la couleur. De manière générale, j’ai constaté surtout qu’il influe sur la saturation. Par exemple, si je vais à droite, les bleus vont vraiment être beaucoup plus saturés. À l’inverse, si je tire ce curseur tout à fait à gauche, mon image sera  complètement  désaturée.

Résultat avec le curseur "Colorize"

4.2.9 Le curseur Mix

Pour finir, le dernier curseur est “Mix”. Il vous permet, un peu comme dans Photoshop, de jouer sur l’opacité de l’effet. Cela signifie que si vous baissez la valeur du mix, vous allez voir l’ancienne image (la version originale) en surimpression. Vous avez une espèce de fusion entre l’effet et l’image originale.

Résultat du curseur "Mix" dans Fractalius

Ceci peut être intéressant si, par exemple, vous ne maîtrisez pas trop Photoshop et que vous ne savez pas faire ce rendu en jouant simplement avec l’opacité des calques ou encore les modes de fusion. Personnellement, je préfère laisser l’effet maximal et après jouer dans Photoshop sur l’opacité ou les modes de fusion.  

4.3 Les boutons généraux de l’interface dans Fractalius

En ce qui concerne les boutons plus généraux, vous avez également deux petites flèches pour revenir en arrière dans l’historique ou au contraire, avancer dans celui-ci. Par exemple, si vous avez effectué quelque chose qui ne vous plait pas, vous revenez ainsi au réglage précédent en cliquant sur la flèche orientée vers la gauche.

Flèches de déplacement dans l'historique

Le curseur juste à côté, en forme de , nous permet d’appliquer un effet aléatoire. En fait, il va bouger tous les curseurs de manière aléatoire et, des fois, ça peut générer des choses sympas si vous avez de la chance. Passons au bouton avec un “R” : il réinitialise tous les curseurs. C’est pratique pour repartir d’une base neutre : vous cliquez dessus et il vous remet tous les curseurs tels qu’ils étaient au départ. Ensuite, vous avez la case “Preview” que vous pouvez cocher pour voir l’image avant/après.

Si vous aimez l’effet créé, vous allez dans la liste déroulante et vous choisissez “Save user preset”. Je nomme mon nouveau preset. Je peux ainsi l’appliquer à volonté. Vous pouvez aussi comparer et essayer de comprendre les réglages. J’aime bien enregistrer deux ou trois versions de mes essais et après les comparer en passant facilement de l’un à l’autre. Une fois satisfait, vous validez l’effet en cliquant sur le petit “V” ou, si vous voulez annuler, cliquez sur la croix.

Attention: Il faut dupliquer votre calque pour ne pas perdre l’image originale. Pour dupliquer , faites Cmd/Ctrl + J avant d’appliquer votre effet.

5. Intérêt de la sauvegarde des presets dans Fractalius


Malheureusement, on ne peut pas utiliser Fractalius en tant que filtre dynamique. J’ai essayé de convertir ce calque en objet dynamique et, ensuite, d’appliquer le filtre mais il est grisé. Par conséquent, une fois l’effet appliqué, je ne peux pas revenir sur les réglages.

Redfield non convertible en objet dynamique (grisé)

Il faut le jeter à la poubelle et recommencer à nouveau. Voilà tout l’intérêt de sauver vos presets au sein même du plugin de Redfield, donc de Fractalius. Alors, je vais pixeliser à nouveau le calque. Vous cliquez droit et vous choisissez “pixeliser le calque”, c’est la façon pour transformer un objet dynamique en calque normal. A présent, il n’ y a plus de problème, il veut bien appliquer mon preset et je valide par OK.

Attention: Quand vous validerez, vous allez voir la barre de progression redémarrer à chaque fois. Vous avez l’impression que c’est fini et, en fait, ça recommence. N’ayez pas d’inquiétude. Cela dépend un petit peu de la puissance de votre ordinateur, mais c’est tout à fait normal. Sur un fichier JPG, ça peut aller relativement vite. Par contre, si vous travaillez sur un fichier en haute définition, ça peut prendre quand même 20 ou 30 secondes.

6. Fusion entre l’image originale et l’effet Fractalius


A ce stade, nous avons notre image originale et celle avec notre effet par-dessus. On peut déjà jouer sur la fusion entre les deux images simplement en changeant les modes de fusion. Il suffit pour cela d’aller dans les différents modes de fusion (voir photo ci-contre).

Emplacement des modes de fusion dans Photoshop
Emplacement des modes de fusion dans Photoshop

Je vous montre quelques modes de fusion qui peuvent être intéressants. Typiquement, ce sont les modes d’éclaircissement qui donnent les meilleurs résultats. Cela dépend si, à la base, le fond de la photo est sombre ou pas. Dans ce cas précis, le mode de fusion Superposition crée un effet intéressant car il ajoute une plus-value à l’effet des rayons. A contrario, le mode Eclaircir ne se voit pas.

Astuce : Évidemment, vous pouvez toujours le dupliquer si vous trouvez que c’est pas assez fort : Ctrl/Cmd + J. Ainsi, vous amplifiez l’effet autant que désiré.

Image avec le mode de fusion Superposition
Le mode de fusion Superposition sur notre image

Bien entendu, vous pouvez toujours masquer certaines parties. Les modes de contraste sont également intéressants. Je ne vous le conseille pas à 100% mais vous pouvez jouer avec l’opacité. Le mode de fusion Lumière crue est particulièrement intéressant pour faire ressortir certains détails. N’oubliez pas de jouer avec les réglages d’opacité pour plus ou moins intégrer l’effet.

Les modes de contraste

Personnellement, c’est comme ça que j’essaye de fusionner les différentes images. Vous pouvez avoir, en fonction des images, un certain intérêt avec Lumière linéaire ou Lumière ponctuelle. Je vous conseille d’ expérimenter un peu tout ça.

7. Mélange de l’image fusionnée et du tourbillon abstrait


Pour mon image, j’ai choisi l’effet de Lumière crue. Maintenant, je vais mélanger ce résultat avec un effet de tourbillon abstrait, comme je vous en ai montré des exemples au début de cet article (voir photo Stéphane Sélo). En effet, il mixe vraiment de manière intéressante l’effet tourbillon avec cet effet Fractalius.

7.1 Créer l’effet tourbillon abstrait

On commence par créer l’effet tourbillon. On peut l’appliquer évidemment sur l’effet Fractalius mais on peut aussi l’appliquer sur la photo originale. Pour cela, je vais lancer mon action effet tourbillon. Aucun souci avec l’action parce qu’elle duplique le calque en début d’action donc, par conséquent, notre effet Fractalius original est conservé. Mon calque original était en mode de fusion Lumière crue mais je change pour le mode Superposition qui a un meilleur rendu visuel.

Mode Superposition avec effet de tourbillon abstrait
Mode Superposition avec effet de tourbillon abstrait

7.2 Masquage de certaines zones de l’image au pinceau

Évidemment, il y a des endroits où ça ne donne pas encore bien comme au niveau de l’œil par exemple. Mais tout l’avantage de travailler de cette manière est que vous pouvez masquer certaines zones. De ce fait, je prends un pinceau noir (bien s’assurer d’avoir du noir !) en avant-plan dont je mets l’opacité et le flux en général à 20%. Tout dépend du type d’opération que je fais dans Photoshop.

Réglages du pinceau dans Photoshop
Réglages du pinceau

Suite à cela, vous ajustez la taille du pinceau en cliquant droit et vous baissez la dureté à 0% pour que l’effet soit très progressif. Vous pouvez aussi utiliser le raccourci clavier sur Windows qui est Alt+ clic droit pour modifier à la volée le diamètre en tirant de gauche à droite ou encore la dureté en tirant de bas vers le haut. Je protège ainsi l’œil du réglage ou toute autre zone que je ne voudrais pas voir impactée par l’effet tourbillon. Voilà une première façon d’intégrer l’effet  Fractalius avec le tourbillon. Vous pouvez toujours tester en n’oubliant pas de décocher d’abord la chaînette pour délier le masque et l’image.

Chaînette de liaison des masques
Chaînette de liaison des masques

Si vous voulez, vous pouvez tenter, par exemple, une symétrie horizontale simplement pour voir ce que ça donne : édition → transformation → symétrie d’axe horizontal. Enfin, vous ajustez comme vous aimez. C’est comme ça que vous intégrer les rayons. N’oubliez pas d’enregistrer votre travail (Cmd/Ctrl + S) si vous avez déjà fait quelques manipulations parce que, je vous rappelle, que vous ne pouvez pas revenir sur les réglages de l’effet Fractalius. Il vous propose de l’enregistrer au format PSD ou TIFF, selon que vous préférez l’un ou l’autre format .

Astuce : Avant de passer aux alternatives qui sont compatibles à la fois Mac et PC, sachez qu’il existe pour GIMP (un logiciel libre et gratuit équivalent à Photoshop) un plugin de type Fractalius gratuit qui s’appelle Rodilius.

Ce plugin s’appelle G’MIC  et est donc gratuit. Je vous ai mis le lien ici . Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester mais n’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous en pensez.

Plugin gratuit Rodilius de G’MIC
Plugin gratuit Rodilius de G’MIC

8. Présentation des plugins de l’effet Fractalius pour Mac et PC


8.1 Topaz glow : Présentation

Je vais vous présenter en premier Topaz glow. Depuis quelque temps, il n’est plus disponible que sous forme de package dans la Suite Topaz Studio. Sur l’image ci-dessous, vous pouvez voir la Suite Topaz Studio dans laquelle vous allez retrouver Topaz glow avec en prime plein d’autres filtres, etc.  C’est un logiciel de développement. Malheureusement, il semble qu’il ne soit plus possible de se procurer juste Topaz glow tout seul et la Suite fait tout de même 99 dollars, donc à vous de voir.

Emplacement de Topaz glow dans la Suite Topaz
Emplacement de Topaz glow dans la Suite Topaz

8.1.1 Fonctionnement de base de Topaz glow

Je vous montre rapidement comment elle fonctionne. Je glisse une image de ma chienne sur son interface. Comme vous pouvez le voir, il y a “Primary glow” et “Secondary glow”, c’est-à-dire deux types de lignes différents. Vous avez également les boutons “Light” ou “Dark” pour créer, soit des lignes noires, soit des lignes blanches comme dans le plugin précédent. Je le mets sur les lignes blanches et, par défaut, aucun effet ne s’applique. En fait, il faut manipuler le premier curseur, qui est donc “Glow strength » (littéralement : la force de l’effet) pour que l’effet apparaisse sur l’image. En gros, vous avez les mêmes curseurs que dans Fractalius dans une interface un peu plus moderne. Fractalius est vraiment un très vieux plugin.

Interface de Topaz glow

Ensuite, vous avez le curseur “Electrify” qui donne un effet de rayonnement intéressant. Il permet aussi d’ ajouter de la couleur au rayon.  Vous pouvez ajuster le contraste et aussi augmenter le détail, tout comme on pouvait le faire dans Fractalius. Si vous trouvez que l’effet est trop “chamallow”, vous allez intervenir sur le “Secondary glow” qui correspond aux plus fines lignes, donc les détails. Avec le curseur “Effect sharpness” (la netteté), vous allez rajouter les détails.

Résultat avec le curseur "Electrify" de Topaz glow

Personnellement, je trouve que les options sont plus complètes que dans Fractalius. En tout cas, je le trouve plus puissant. Vous avez même la possibilité de masquer à l’aide d’un spot, comme une espèce de filtre radial. Vous pouvez appliquer directement le masque au sein même de Topaz glow, même si j’aurais plutôt tendance à le faire dans Photoshop.

Masquage dans Topaz glow

8.1.2 Mon opinion sur Topaz glow

Évidemment si le reste de la suite Topaz ne vous intéresse pas, il est un peu dommage de débourser tout de même une centaine d’euros. C’est l’une des raisons pour laquelle je vous montre une autre alternative qui, selon moi, est la meilleure entre les deux. J’enregistre le travail accomplis et vais réutiliser la même photo, ainsi il sera plus aisé de comparer les résultats obtenus avec le logiciel suivant.

En bref, Topaz glow vous permet quand même de finaliser votre travail sans devoir passer par Photoshop.

8.2 Neon 5.1 : Présentation

Celui qui m’a le plus convaincu, c’est un plugin de la firme Akvis et qui s’appelle “Neon 5.1”. Comme vous pouvez le voir, il est disponible à la fois pour Mac et pc également sous forme de “Stand alone” qui signifie que c’est un programme qui s’exécute tout seul.

Site de téléchargement du plugin Neon 5.1
Site de téléchargement du plugin Neon 5.1

Il n’a pas besoin d’être dans Photoshop, Lightroom ou autre et, en plus, vous avez le plugin qui peut, lui, s’exécuter directement depuis un autre logiciel. Un avantage est qu’il est disponible à un prix très raisonnable de 35 euros pour deux ordinateurs si vous ne souhaitez que la version plugin ou que la version qui fonctionne indépendamment de tout autre logiciel. La formule Home Deluxe vous donne accès au deux : à la fois au plugin et au programme qui fonctionne tout seul. La suite Business, quant à elle, n’ajoute pas vraiment de fonctionnalités. C’est plus une question de  licence commerciale.

L’autre avantage est qu’ elle est disponible en version d’essai entièrement fonctionnelle pendant dix jours. Il n’ y a même pas de filigrane ! Cette opportunité permet vraiment d’explorer le logiciel de fond en comble et donc de décider si, éventuellement, on l’achète ou pas.

Je choisis “Try it” pour la version d’essai. Ensuite, vous le glisser dans votre dossier d’applications. En fait, vous pouvez tester n’importe quelle version.

Différentes versions d'essai Neon 5.1

8.2.1 Fonctionnement de base Neon 5.1

A présent, je glisse la même image que dans Topaz glow comme ça vous avez un point de comparaison. Chose pratique, il s’exécute d’abord très rapidement dans un petit carré pour vous montrer l’effet. Vous avez deux onglets : “Before” et “After”.

Les onglets "Before" et "After" dans l'interface de Neon 5.1

Quand vous cliquez sur “After”, l’effet que vous voyez dans le petit carré va s’appliquer à l’entièreté de l’image. Au-dessus de votre image, il y aura une barre de chargement qui prendra plus ou moins de temps. C’est la raison pour laquelle il exécute d’abord l’effet dans un petit carré afin que vous voyez s’il vous plaît ou non avant de l’appliquer à l’entièreté de l’image.

8.2.2 Les presets dans Neon 5.1

La grosse particularité de Akvis Neon est qu’il comporte énormément de presets. En bas à droite, vous cliquez sur la liste déroulante. En plus, vous avez la possibilité d’avoir un preview au moment du survol du nom de l’effet. C’est très pratique comme vous l’imaginez. Il y a vraiment des effets intéressants.

Les presets dans Neon 5.1

Au niveau des curseurs, vous avez tout d’abord le curseur “détail”. Pour mon image, je baisse le curseur de couleur appelé “Color variety” pour avoir quelque chose d’un peu plus neutre. Ensuite, je diminue un petit peu l’intensité du rayonnement parce qu’il est un peu trop fort sur certaines hautes lumières à l’aide du curseur “Extra glow intensity”.  J’appuie sur le bouton “After” pour appliquer le résultat à l’image entière. J’ajoute un peu de détails avec le curseur “Sharpen detail ».

Astuce : Évidemment, chaque fois que vous appliquez un curseur, il vous montre la preview dans le petit carré. Donc, je vous conseille de déplacer ce carré sur une zone significative pour vous de l’image. Cela vous évitera de devoir chaque fois attendre le rendu.

Tout comme dans les autres plugins ou logiciels, vous pouvez sauvegarder vos réglages et créer une liste de favoris. Vous avez également des curseurs de réglages plus globaux, c’est-à-dire que vous pouvez augmenter la luminosité de l’image, booster le contraste, ajouter une couleur, etc. Il est même possible de faire du Color grading avec le curseur “Shift in light” qui permet d’appliquer une teinte dans les hautes lumières… Bref, il y a énormément d’effets !

Pour illustrer les énormes possibilités, je choisis un effet totalement abstrait “Bright neon line” qui transforme mon image en de nombreuses lignes colorées. Voilà qui clôture cette petite présentation d’ Akvis neon. Je pense que mon opinion est claire sur ce plugin fascinant.

Le preset
Le preset "Bright neon lines" de Neon 5.1

Conclusion sur les plugins de l'effet fractalius


Pour conclure, ma préférence va vers Topaz glow et Akvis neon 5.1.  N’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous pensez de ces différents logiciels et si vous en connaissez d’autres. A bientôt pour de nouveaux articles.

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