Le masquage d'intersection au pinceau

Dans cet article, je fais suite à celui concernant le masquage d’Intersection mais, cette fois, en utilisant le pinceau. En bref, je vous explique les masques de gamme de luminance en mode Intersection avec le pinceau pour réaliser un Dodge and Burn.

1.  Choix du type d’harmonie pour la composition
   1. 1. 1. Réglage préliminaire avec la balance des blancs
         2. Redressement de l’image de la Meuse
2. Assombrissement du ciel à l’aide d’un dégradé linéaire
   1. 1. 1. Pourquoi ne pas utiliser la commande Sélection du ciel de Lightroom ?
         2. Assombrissement du reflet dans l’eau pour la cohérence
         3. Application d’un deuxième dégradé linéaire sur la zone de transition
3. Création du masque de gamme de luminance
4. Masquage d’intersection avec le pinceau en mode Dodge
   1. 1. 1. Délimitation au pinceau de la zone de masquage à impacter par le Dodge
         2. Fonctionnement du masquage d’intersection au pinceau
         3. Pourquoi favoriser cet ordre dans les différentes étapes du Dodge ?
         4. Inversion des commandes du pinceau en mode intersection de masquage
5. Démonstration de la différence de débit avec le pinceau
6. Masquage d’intersection avec le pinceau en mode Burn
   1. 1. 1. Délimitation au pinceau de la zone de masquage à impacter par le Burn
         2. Réalisation d’une Intersection de masquage pour le pinceau Burn
7. Récapitulatif du masquage d’intersection au pinceau en mode Dodge and Burn

Pour réaliser l’atmosphère de quiétude voulue pour cette image, je travaillerai plutôt avec une harmonie analogue. Ce type d’harmonie est composée de teintes voisines au lieu de couleurs en opposition sur la roue chromatique. Ainsi, je transformerai le bleu en teinte plus chaude.

Pour commencer, j’augmente fortement la balance des blancs et on constate instantanément une autre ambiance colorimétrique.

Ensuite, j’active l’outil Angle avec lequel je trace une ligne en suivant la route étant donné qu’elle est censée être droite. En lâchant simplement le tracé, le redressement de l’image s’effectue de manière automatique.

Suite à cela, je vérifie tout de même la verticalité des poteaux en activant le quadrillage. Pour ce faire, je mets la souris simplement sur les coins de la photo. Et pour finir, je déplace légèrement l’image vers la droite pour éviter d’attirer le regard sur une maison qui serait mal découpée tout à gauche. En effet, ce sont surtout les arbres qui m’intéressent dans cette composition.

Dans ce cas de figure, nous sommes dans une composition 50/50 ce qui signifie 50% ciel et 50% reflet. Ces proportions fonctionnent bien pour ce type de symétrie.

Pour assombrir le ciel, j’utilise un dégradé linéaire. Ensuite, je dézoome dans mon image et tire le dégradé en maintenant les touches Alt et Shift enfoncées. La touche Shift/Maj évite que votre dégradé ne parte dans toutes les directions. Quant à la touche Alt, elle permet de maintenir les proportions de part et d’autre de votre dégradé. Pour connaître d’autres fonctions de la touche Alt/Option, je vous invite à découvrir mon article sur les 3 astuces pour les dégradés linéaires.

Après avoir tiré le dégradé jusqu’à la cime des arbres, je baisse les curseurs des hautes lumières et des noirs afin de renforcer le contraste au niveau des nuages. En dernier, je diminue l’exposition.

En effet, ce cas est propice pour la commande Sélectionner le ciel mais je souhaite conserver une zone de lumière le long de la crête des arbres. Par conséquent, en sélectionnant tout le ciel, l’assombrissement de celui-ci serait total alors que j’ai choisi de laisser volontairement une bande de lumière avec le dégradé linéaire.

N’oubliez pas, lorsque vous créez un dégradé d’assombrissement dans le ciel, qu’il faut reproduire le même effet dans l’eau. En effet, retenez que, dans la plupart des cas, le reflet est plus sombre que la source de celui-ci.
Pour ce faire, j’appuie sur la touche Alt et « M » afin d’ajouter un dégradé linéaire au même masque. Vous obtenez le même résultat en cliquant sur le bouton Ajouter et en sélectionnant « Dégradé linéaire » dans la liste. Il n’est pas nécessaire de créer un nouveau masque puisque je désire le même réglage proportionnel. Suite à cela, j’effectue la même opération pour tirer le dégradé que précédemment.

A présent, je recrée la même opération pour le dégradé linéaire du reflet. Je vous rappelle qu’en faisant la combinaison Alt + M, vous ajoutez un dégradé dans le masque préexistant. Il est important d’étaler ce deuxième dégradé linéaire en dehors de l’image pour améliorer la progressivité de l’assombrissement.
N’hésitez pas non plus à dézoomer et à appuyer sur la lettre « V » afin de passer l’image en noir et blanc et ainsi mieux visualiser la lumière.

C’est le genre d’effet que l’on crée pour « fermer » l’image. Évidemment, on peut obtenir le même résultat avec un vignettage mais, celui-ci étant circulaire, il assombrit les bords. C’est pourquoi je préfère assombrir le ciel à l’aide d’une bande en haut et une autre en bas de l’image.

IIl s’ensuit que je possède une pipette avec laquelle je clique et tire un rectangle dans la zone la plus claire des arbres. Une fois le clic relâché, le masque apparaît en noir et blanc. Si jamais vous ne le voyez pas, appuyez plusieurs fois sur la lettre « O ».
De plus, Lightroom sélectionne de lui-même la plage lumineuse correspondante. Je n’ai plus qu’à ajuster ce curseur pour affiner la sélection. Puis, à l’aide du curseur en forme de polygone, vous pouvez adapter la progressivité de la transition du masque.

Mon masque est prêt pour peindre sur les hautes lumières mais, si je change par exemple le curseur des blancs, l’effet s’applique dans l’entièreté de l’image. Hors, je ne veux accentuer que les parties lumineuses du feuillage. C’est la raison pour laquelle nous allons faire appel à l’intersection de masquage. Cette opération nous permettra d’être beaucoup plus précis quant à la zone concernée. Ceci correspond à la question « quoi ? » dont la réponse est « le feuillage » (pour plus de détails, voir l’article précédent sur l’intersection de masquage).

Pour préciser à Lightroom la zone que je souhaite impacter, je procède à une délimitation au pinceau. Donc, j’appuie sur Alt en survolant le bouton Ajouter ou Soustraire sous le masque et le bouton Intersection s’affiche à l’écran.
Ensuite, je clique sur le bouton Intersection et sélectionne simplement le pinceau dans la liste.

Dans un premier temps, vous ne constaterez aucune différence suite à la sélection du pinceau en mode Intersection. Tout cela va changer dès l’instant où vous cliquerez à un endroit de votre image. En effet, vous ne verrez plus que l’intersection de l’endroit où vous aurez peint. Cela peut saisir mais n’ayez pas d’inquiétude, ce comportement est tout à fait normal. En d’autres termes, c’est l’intersection entre le masque de gamme et l’endroit où j’ai utilisé le pinceau. Partout où vous peindrez par la suite, l’effet d’éclaircissement sera révélé.

Dans ma formation sur le Dodge and Burn, je peins en premier et, seulement en second, j’affine avec le masque de gamme de luminance. Pourquoi changer l’ordre des opérations me direz-vous ? Et bien, l’avantage de cet ordre dans le cas présent est que je peux ainsi ajuster le débit. En effet, le débit permet de choisir l’intensité du pinceau. C’est donc intéressant lorsque l’on souhaite accentuer l’effet sur un arbre en particulier par exemple. Il suffit alors de repasser plusieurs fois avec le pinceau au même endroit. De cette manière, j’ai la possibilité de choisir la puissance de l’effet en fonction de l’endroit et non de manière homogène.

Attention au comportement inversé du pinceau en mode Intersection. Ne vous préoccupez pas de ce qui est indiqué au niveau des commandes, comme dans l’exemple suivant où il est indiqué « Effacer ». Pas de problème, le pinceau se comportera comme voulu malgré cela.

Par contre, si vous souhaitez réellement effacer avec le pinceau, il faudra appuyer sur la touche Alt pour inverser la commande et le mot « Effacer » sera grisé. En bref, le comportement étant inversé, ne vous souciez pas de ce qui est marqué au niveau des commandes. En cas de besoin, utilisez simplement la touche Alt pour obtenir l’effet contraire.

Pour vous illustrer la différence de débit, je choisis d’abord une valeur de 50. De ce fait, pour ajouter beaucoup de lumière avec le pinceau, je passe plusieurs fois au même endroit.

Ensuite, je me place un peu plus à droite de mon image, sur un autre arbre où je ne peins qu’un seul coup. Pour finir, j’appuie sur « O » pour visualiser le masque.

Dans le deuxième cas, Lightroom ne réalise que 50% de l’effet, comme indiqué dans la valeur du débit, mais dans le premier cas, en repassant à plusieurs reprises au même endroit, je peux obtenir jusqu’à 100% de l’effet. Ainsi vous maîtrisez la lumière dans votre photo puisque c’est vous qui la sculpter manuellement.
De plus, vous n’avez pas à vous inquiétez de déborder car vous avez la protection du masque de luminance. Grâce à celui-ci vous ne savez pas peindre sur les ombres étant donné qu’elles sont en noir dans le masque et vous pouvez ainsi travailler plus franchement.

A présent que la partie éclaircissement (Dodge) de l’image est finie, nous procédons à la partie assombrissement (Burn) afin de créer plus de dimensionnalité, c’est-à-dire un effet plus proche de la 3D.

A nouveau, je crée un masque de gamme de luminance. Dans la liste, je clique sur le pinceau. Puis, je sélectionne avec la pipette un rectangle au niveau des ombres. Vous ajustez le masque si nécessaire à l’aide des curseurs.

En appuyant sur Alt tout en survolant le bouton Ajouter ou Soustraire du masque, je révèle le bouton Intersection. Je recommence une Intersection de masquage avec le pinceau. Pour le pinceau en mode Burn, je baisse l’exposition.
Comme précédemment, dès que je donne le premier coup de pinceau, toute l’image devient noire sauf l’emplacement où j’ai commencé à peindre sur le masque. Je me remets en visuel en appuyant sur « O » pour voir où je peins.

Pour donner un maximum de relief à l’image, j’accentue la transition entre les arbres. J’insiste sur toutes les zones qui permettent de donner une impression de profondeur à la photo sans oublier de répliquer l’effet dans le reflet. Vous pouvez toujours revenir sur les réglages si l’effet est trop prononcé.

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