Comment j'ai réalisé cette photo dans le métro Pannenhuis

Découvrez comment j’ai réalisé cette photo depuis la station de métro Pannenhuis en Belgique (l’une des plus belles du monde!). Avec la participation de mon collègue Eric Muller, je vous invite à découvrir une autre idée de composition en cliquant ici.

Cet article fait partie d’une nouvelle série appelée Itinéraire d’une photo. Ce n’est pas une série uniquement consacrée au post-traitement mais également à la prise de vue. Dans cette première partie, je vous explique  comment réaliser la photo depuis l’idée, le choix de la composition sur le terrain, les réglages, etc. Ensuite, dans une deuxième partie, nous verrons le post-traitement de Lightroom vers Photoshop, car c’est mon workflow habituel, afin d’aboutir à l’image finale.

1. Repérage pour la future composition
   1. 1. Idée globale de la composition
      2. Emplacement pour la prise de vue dans la station de métro
      3. Cadrage avec IPhone et correspondance avec Nikon 14/24
2. La prise de vue au 14/24 de Nikon
   1. 1. Afficher le quadrillage pour une symétrie parfaite
      2. Prises de vue en pose longue
      3. Éviter la montée en ISO avec ISO Auto
      4. Utilité de la commande à distance
3. Variations des ouvertures de l’objectif lors de la prise de vue
4. Astuces lors de la prise de vue sur le terrain
5. Conclusion de la première partie : Comment j’ai réalisé cette photo dans le métro Pannenhuis

J’ai choisi cette station de métro PANNENHUIS car elle offre vraiment des possibilités de cadrages futuristes.

Pour commencer, je cherche l’idée pour ma composition. J’utilise en premier mon Smartphone afin de décider par la suite du type d’objectif dont j’aurai besoin. La seconde chose importante va être l’endroit où je vais me positionner. C’est la raison pour laquelle je ne sors pas immédiatement tout mon matériel : je préfère d’abord effectuer le repérage. L’avantage du Smartphone est qu’il permet une plus grande flexibilité.

Suite au repérage, une idée commence à fuser dans mon esprit. Etant donné que nous sommes dans un métro, j’imagine une impression de vitesse pour ma future composition. C’est ce que j’appelle ma vision artistique. Pour créer cette impression de vitesse, il me suffira de créer des filés dans ma photo. Je souhaite avoir des filés de chaque côté de mon image correspondant aux lignes de métro de gauche et de droite. Évidemment, pour obtenir cela, il faut que les deux métros entrent en station simultanément ce qui demande pas mal de chance. Donc, pour plus de sûreté, je prendrai les deux photos séparément et les assemblerai ensuite dans Photoshop.

J’ai fait les différents cadrages avec mon IPhone avec l’objectif 0,5 pour trouver le bon emplacement. Cela équivaut à un capteur 13 mm Full Frame. Donc, je prends mon Nikon 14/24 et en me mettant à 14, j’aurai plus ou moins le même cadrage qu’avec mon IPhone.

J’oriente mon objectif en surveillant principalement les coins de l’écran d’affichage. Il est également important de vérifier l’alignement au centre de l’image. J’en profite pour ajuster le niveau. Ensuite, vous verrouillez bien vos réglages pour éviter de les dérégler par inadvertance.

A présent, il me faut la même chose de l’autre côté de la station, c’est-à-dire à gauche de l’image. Idéalement, j’aimerais aussi avoir un personnage à gauche et à droite de la symétrie. Lorsqu’ une personne passe, je me mets en ISO Auto et j’en profite pour photographier mon premier sujet. Maintenant, j’enlève le retardateur pour pouvoir shooter en rafale.

Comme je me suis mis en ISO Auto, les ISO grimpent très haut. Pour éviter ce problème, on peut ouvrir plus le diaphragme puisqu’on a juste besoin d’une zone de netteté sur le personnage. Évidemment, rien ne vous empêche de vous mettre en mode manuel.

Au pire, si je ne trouve pas de personne à photographier, je peux toujours me mettre en scène moi-même en me plaçant à l’endroit voulu et en utilisant la commande à distance avec l’application SnapBridge (ou une autre) sur le téléphone par exemple.

Il faut évidemment s’entraîner pour changer rapidement de réglage (ISO et temps de pose) en fonction du sujet à photographier. Par exemple, je cherche à photographier une personne lorsque le métro de la ligne de gauche arrive. Par conséquent, je dois changer mes réglages à toute vitesse.

Je prends encore trois photos du métro, dont une à l’arrêt, avant qu’il ne reparte à nouveau. N’hésitez pas à varier les ouvertures de l’objectif pour avoir des rendus différents. A vous de tester et de choisir le filé en fonction de l’ouverture de l’objectif et du temps de pose que vous préférez. Par exemple, vous pouvez avoir des filés très longs et d’autres qui laissent apparaître le mur en transparence.

Prenez le maximum de photos possibles avec différents filés afin de pouvoir choisir au moment du post-traitement. Cela vous évitera bien des désagréments. N’oubliez pas aussi de checker de temps en temps pour être sûr d’avoir tous les éléments nécessaires pour la réalisation de votre composition. Il est plus facile de prendre son temps sur place que de devoir y retourner et essayer de retrouver exactement les mêmes conditions de prise de vue.

Voici qui clôture la première partie de cet article concernant la prise de vue sur le terrain. Dans la deuxième partie de cet article, nous verrons comment trier les photos dans Lightroom et comment choisir celles qui vont  servir à élaborer la composition finale. Nous verrons également tout le post-traitement : d’abord dans Lightroom et ensuite, dans Photoshop pour procéder à l’assemblage des éléments et concrétiser la vision finale de cette image.