Maîtriser l'outil plume

Le but de cet article consacré à l’outil plume est de retourner aux bases à l’aide d’exercices. Ceci afin d’initier les débutants et, pour ceux qui connaissent déjà bien cet outil, c’est l’occasion de faire une petite révision. Cet article est partagé en deux parties :

• Première partie : les tracés rectilignes
• Deuxième partie : les tracés curvilignes

Dans la première partie de cet article, je vous explique les tracés rectilignes avec l’outil plume. Dans la deuxième partie, toujours consacrée à l’outil plume, nous allons découvrir les courbes qui sont son principal intérêt. En effet, pour les tracés rectilignes, il est possible de remplacer l’outil plume par l’outil lasso polygonal. Le seul inconvénient de l’outil lasso polygonal étant que vous n’avez pas la possibilité de revenir sur vos points d’ancrage contrairement à l’outil plume.

1. Réglages de l’outil plume
2. Utilisation de l’outil plume
3. La palette Tracés
4. Sélectionner un tracé
   1. 1.  Différence entre les deux outils de sélection de tracé
      2.  Importance de la touche Shift lors du tracé
      3.  Différence entre tracé ouvert et tracé fermé
5. Séparer les tracés sur différents calques de tracés
   1. 1. Comment procéder pour séparer les différents tracés
6. Premier exercice avec l’outil plume
   1. 1. Importance de zoomer pour le détourage
      2. Récupérer une erreur de tracé
      3. Autre erreur courante avec le traçage à la plume
      4. L’outil suppression de point d’ancrage
7. Deuxième exercice avec l’outil plume
   1. 1. La technique du Bird Eye View
      2. Comment créer une sélection sur base du tracé avec l’outil plume
      3. Utilité de sélectionner le tracé réalisé avec l’outil plume
8. Troisième exercice avec l’outil plume

Au niveau des autres options, cela n’a pas grande importance pour ce dont nous avons besoin. Ensuite, vous avez un bouton en forme de rouage : il vous permet de changer l’épaisseur du tracé et sa couleur. Pour ma part, je préfère travailler avec la couleur de tracé magenta et une épaisseur très faible de 0,5 pixels. Bien sûr, si en tant que débutant, vous préférez une épaisseur plus élevée, cela pourrait s’avérer utile afin de mieux visualiser vos traits.

La solution :
Lorsque vous finissez un tracé ou que vous devez l’interrompre, appuyez sur la touche Escape (Echap) de votre clavier. Ainsi, vous pourrez reprendre le tracé à n’importe quel endroit indépendamment du précédent.

Si jamais, je veux repartir de l’un des traits déjà tracés, il suffit de cliquer sur l’une des extrémités de celui-ci et de continuer dans la direction voulue, tout simplement.

A présent, en cliquant simplement sur cette palette, je peux sélectionner le tracé. Sinon, par défaut, les tracés sont invisibles. Ce sont juste des informations vectorielles et donc, il n’y a que quand je prends un outil de sélection de tracés qu’ils redeviennent visibles.

Pour sélectionner un tracé, vous allez prendre un deuxième outil qui est très utile. C’est, comme son nom l’indique, l’outil Sélection de tracé dont le raccourci clavier est la lettre “A”.

L’outil représentant une flèche noire permet de sélectionner l’entièreté d’un tracé. Cela signifie que lorsque tous les petits carrés d’un tracés, aussi appelés points d’ancrage, sont pleins, ils sont sélectionnés. Par contre, à l’aide de la flèche blanche, il est possible de ne sélectionner qu’un seul point d’ancrage ou plusieurs. En maintenant les touches Shift enfoncé et “A” en majuscule, je change d’outil de sélection de tracé. Ainsi, j’obtiens la flèche blanche et, en cliquant sur un point d’ancrage, contrairement à la flèche noire, les carrés sont vides. Pour ajouter un deuxième point d’ancrage à la sélection, je maintiens simplement la touche Shift enfoncée et je clique dessus. Vous voyez qu’ils sont sélectionnés lorsque les carrés sont remplis. Je peux donc faire bouger tous les points sélectionnés en même temps.

Les points sélectionnés sont importants au niveau de ce que vous voulez bouger dans le tracé. En fonction de cela, vous choisirez soit la flèche noire pour tout bouger en une seule fois, soit la flèche blanche pour bouger une partie de votre tracé.

Lorsque j’ai besoin de tirer un tracé dans n’importe quelle direction, je relâche simplement la touche Shift. Cette touche est très importante étant donné que nous allons détourer principalement des bâtiments.

Cette petite barre transversale signifie que vous allez continuer un tracé déjà entamé. Je peux dézoomer et déplacer mon document en appuyant sur la barre d’espace tout en gardant l’outil plume actif. Une fois que j’arrive à l’autre point d’ancrage pour fermer la ligne, l’icône du curseur se transforme en petit rond. Ce rond signifie que vous fermez le tracé. L’avantage du tracé dit “fermé” est que je peux sélectionner et déplacer l’entièreté de la forme en une seule fois. Donc les différents tracés sont indépendants les uns des autres.

Ce n’est évidemment pas une bonne pratique. En général, il est conseillé de séparer votre travail sur différents calques. Vous constaterez qu’il sera donc préférable d’avoir, pour chaque détourage d’une partie d’un bâtiment, son propre calque de tracés.

Je reprends l’exemple actuel où tous les ensembles de tracés sont rassemblés sur le même calque. Pour les séparer, je vais sélectionner un ensemble de tracés avec la flèche noire et je le coupe en allant dans l’onglet Edition → Couper. Ensuite, je crée un nouveau calque de tracés en cliquant sur le petit (+). Et il me suffit de faire un Cmd/Ctrl + V pour le coller sur le nouveau calque créé.

A présent, je fais la même chose pour les différents ensembles de tracés jusqu’à en obtenir un sur chaque calque de tracés. Pour se débarrasser d’un calque de tracés, vous cliquez sur l’icône de poubelle en bas de votre écran.

Voilà qui clôt la théorie. Nous avons vu suffisamment les bases de l’outil plume pour passer à l’exercice en lui-même.

Voici le lien pour télécharger les fichiers d’exercices de la 1ère partie.
Ce premier exercice consiste à suivre les lignes représentées sur le dessin ci-dessous.

Lorsque vous faites des détourages précis, je vous conseille fortement de zoomer dans votre image. N’hésitez pas à zoomer autant que vous en avez besoin. Il suffit ensuite de se déplacer dans l’image à l’aide de l’outil main en appuyant sur la barre d’espace. N’oubliez pas que cela n’empêche en rien l’outil plume de rester actif.

En effet, dans l’exemple d’une photo d’architecture, il faudra bien sûr faire des détourages très précis. Il vaut donc bien mieux travailler de cette manière.

Pour solutionner ce problème, vous cliquez sur le tracé incomplet de gauche et vous le prolongez en premier. Ce sera ensuite plus facile de relier le point de droite à celui-ci. Pour le deuxième, je zoome plus fort et prends à nouveau l’outil plume. Faites bien attention à l’icône à côté de la plume. Dès que l’icône se transforme en barre transversale, vous pouvez rejoindre les points.

Je clique ensuite sur le point que je désire supprimer et il disparaît comme par magie. A présent, la ligne est complètement droite et il ne reste plus qu’ un seul point d’ancrage au sommet des lignes de gauche et de droite. Maintenant, pour vérifier si tout est juste et que j’ai bien un seul tracé, je reprends l’outil de sélection de tracé. Je choisis la flèche noire et, en effet, tout le tracé se déplace en une seule opération.

Pour commencer, on crée un nouveau calque de tracés. Ensuite, je vous révèle l’exercice suivant que j’avais masqué au préalable.

Pour réaliser cet exercice, je commence par zoomer fortement sur mon image. Je constate que le premier angle n’est pas de 45 degrés, donc la touche Shift ne sera pas utile et je la relâche. Par contre, cette touche sera pratique pour remonter ensuite à la verticale. J’alterne ainsi jusqu’à la fin du dessin et puis je vérifie si le tracé est correct partout. Il suffit de repositionner les points si c’est nécessaire.

Pour utiliser cette technique, appuyez sur “H” tout en cliquant gauche avec la souris. Cela active le Bird Eye View qu’on pourrait traduire par “la vue d’aigle”. Cette technique permet de dézoomer tant que vous le tenez enfoncé et, lorsque vous déplacez votre point d’ancrage, vous le relâchez et êtes ainsi au bon endroit. C’est pratique car cela fait gagner pas mal de temps. Ensuite, appuyez sur Cmd/Ctrl + 0 pour avoir l’ensemble de l’image à l’écran.

De plus, comme le tracé est enregistré dans la palette correspondante, vous pouvez revenir dessus à tout moment pour recréer une sélection. Cette sélection est indépendante du tracé. Cela veut dire que si je bouge la sélection, elle ne sera pas au même endroit que le tracé d’origine.

Pour ce troisième et dernier exercice, j’ouvre une photo dans Photoshop. L’exercice consiste à détourer le panneau indiquant le nom de la rue à la plume et d’en créer ensuite une sélection. Il faut inclure l’ombre du panneau.

1. Utilité de l’outil plume pour détourer les courbes : tests avec les autres outils
   1. 1. Test de détourage de courbes avec l’outil Sélection rapide
      2. Test de détourage de courbes avec l’outil baguette magique
      3. Conclusion des tests avec les autres outils
2. Comment détourer les courbes avec l’outil plume
   1. 1. En cas d’erreur de tracé de courbe
      2. Repartir d’un point d’ancrage avec l’outil plume
      3. Modifier le tracé de la courbe avec l’outil plume
3. Les différents outils pour la création de courbe
   1. 1. L’outil Conversion de point
      2. L’outil Suppression de point d’ancrage
      3. L’outil Ajouter un point d’ancrage
4. Récapitulatif des manipulations de la courbe avec l’outil plume
5. Exercice 1 : Dessinez des courbes à l’aide de l’outil Plume
   1. 1. Affichage de la grille et des règles
         1. Déplacer la grille pour la faire correspondre à la courbe
      2. Placer des repères dans une image
         1. Activer le magnétisme
      3. Créer des courbes avec peu de points d’ancrage
6. Exercice 2 : Détourages des différents bâtiments
7. Conclusion sur la maîtrise de l’outil plume

Pour cet exemple, je prends une photo de l’Hémisphère dans la cité des sciences.

C’est dû au fait que les contrastes de lumière et de colorimétrie entre le bâtiment et le ciel ne sont pas suffisants. Même lorsque cela fonctionne, vous aurez très rarement un arrondi parfait. Evidemment, ce résultat est impensable lors du détourage de bâtiments architecturaux qui demandent des lignes et des courbes parfaites. C’est pourquoi il faut utiliser l’outil plume pour des images d’architecture.

En bref, les autres outils testés n’ont pas fonctionné comme espéré. En plus, ils prennent beaucoup de temps pour essayer d’avoir un résultat très approximatif. Honnêtement, je vous conseille d’apprendre avec l’outil plume et ainsi, votre tracé va être prêt en quelques instants et vous aurez également plus facile à manipuler ces sélections par la suite.

Pour activer l’outil plume appuyez sur la lettre “P”. Lorsque vous cliquez et ne maintenez pas le clic gauche de la souris, vous tracez des droites. Par contre, quand vous cliquez sans relâcher le  clic gauche et que vous tirez dans une direction perpendiculaire, cela crée une courbe. Ensuite, vous pouvez orienter cette courbe dans n’importe quel sens.

En raccourcissant la tangente, votre courbe devient plus droite. A l’opposé, en l’allongeant vous augmentez l’inflexion de la courbe. Dès que vous relâchez le clic gauche de la souris, la courbe est tracée.

Si jamais vous vous êtes trompés, vous pouvez toujours faire le raccourci Cmd/Ctrl + Z. Par contre, s’il faut revenir un peu sur le réglage, il vaut mieux simplement activer l’outil de sélection rapide correspondant en appuyant sur “A”. Je vous rappelle que cet outil est composé de deux flèches :

• une noire pour sélectionner l’ensemble du tracé
• une blanche pour pouvoir sélectionner un seul point du tracé.

Une fois la modification de point terminée, vous reprenez l’outil plume et vous cliquez sur le petit carré afin de repartir avec le tracé.
A ce stade, quand je relâche à nouveau le clic, la première partie de la courbe n’est plus modifiée. Il m’est possible de placer le point où je le veux. Je peux ainsi continuer à tracer la courbe en alternance entre le maintien et le lâcher du clic gauche de ma souris.

Cette opération revient au même que de choisir l’outil conversion de point. Avec cet outil, vous vous placez sur le point d’ancrage et, en un seul clic, il casse la courbe en deux parties bien distinctes. Il nous permet ainsi de convertir une courbe en ligne droite et inversement à volonté.

En cliquant sur le point d’ancrage avec cet outil, il est supprimé et vous obtenez une sorte de ligne droite mais, de ce fait, vous récupérez vos deux points d’ancrage initiaux. Vous avez accès à ces deux points d’ancrage avec l’outil de sélection directe pour modifier les deux extrémités de la courbe. A ce  moment-là, je n’ai pas de point d’inflexion, c’est-à-dire un sommet. Par conséquent, c’est une courbe parfaite.

A l’inverse du précédent, cet outil est symbolisé par une plume accompagnée d’un petit (+). J’ajoute donc un point d’ancrage à ma courbe. Le raccourci clavier pour cet outil est Cmd/Ctrl + Alt qui permet de casser la courbe en deux. Evidemment, les deux parties de la courbe sont de ce fait indépendantes l’une de l’autre. Cela signifie que vous pouvez alors bouger la partie gauche de la tangente OU la partie droite.

Quelques raccourcis importants :

• “A” ou Shift + A pour obtenir la flèche noire qui permet de sélectionner l’ensemble du tracé.
• Alt pour casser le tracé de la courbe et/ou changer de direction.
• Alt clic pour casser la courbe et créer un sommet.
• Cmd/Option vous permet de sélectionner les deux parties de la tangente pour bouger l’ensemble.

Voici les liens pour télécharger les exercices de cette deuxième partie sur l’outil plume :

1) exercice courbes
2) fichier Raw Valencia

Le premier exercice consiste à suivre le contour des courbes. Il faudra obtenir deux calques de tracés dans la palette Tracés.

Dans la fenêtre qui s’ouvre, vous avez les options pour les repères qui sont de lignes verticales ou horizontales, dont vous pouvez choisir la couleur. On y retrouve également les réglages pour la grille qui permettent de choisir la taille des petits carrés à l’écran. Comme précédemment, vous pouvez la personnaliser et en changer la couleur.

Pour afficher les règles, allez dans l’onglet Affichage → Règles ou encore à l’aide des touches Ctrl/Cmd +R.

Les lignes horizontales de la grille ne sont pas alignées sur le sommet de la courbe. Il est possible de modifier cela en allant dans le coin supérieur gauche de votre écran. Au début de la règle numérotée se trouve un petit carré vide sur lequel vous pouvez cliquer, sans le relâcher, ce qui vous donne la possibilité de redéfinir le point zéro de la grille. Je tire donc ce point jusqu’au sommet de la courbe et, en le lâchant, il va redéfinir toute la grille en fonction de ce point précis.

A présent, les lignes horizontales de la grille sont parfaitement alignées avec le sommet de la courbe. J’aurai ainsi l’occasion de placer mes points avec beaucoup plus de précision.

Maintenant que la grille est en place, je vais ajouter facilement des repères. Pour cela, vous vous mettez tout en haut sur la ligne horizontale au niveau de la règle et vous tirez tout simplement sans relâcher jusqu’à l’endroit désiré. Je commence en plaçant une ligne horizontale au-dessus de la courbe et, ensuite, une deuxième en dessous de celle-ci.

A présent, je place autant de repères verticaux et horizontaux que j’estime nécessaires : aux débuts des courbes et aux intersections. Je les mets dans un premier temps de manière approximative et puis, je zoome pour ajuster les repères plus précisément. Vous n’aurez pas toujours besoin de cette extrême précision mais ainsi vous connaîtrez la méthode.

Normalement, le repère doit s’aimanter à l’approche de la ligne horizontale mais ce n’est pas le cas. Cela signifie que l’option de magnétisme est désactivée. Pour l’activer, vous allez dans Affichage → Magnétisme → Repères et Grilles. Pour déplacer un repère, il faut ensuite prendre l’outil de déplacement (V) et vous allez constater que votre repère est comme “attiré” par les lignes horizontales de la grille.

La deuxième partie de cet exercice consiste à détourer les différentes courbes en ayant le moins de points d’ancrage possible. Evidemment, pour cet exercice, les courbes n’étant pas parfaites, cela complique légèrement la chose mais c’est un bon entraînement. L’idéal étant d’arriver à suivre la courbe en deux points, mais ce n’est pas dramatique si vous avez besoin d’un point intermédiaire. Avant d’entamer la courbe suivante, prenez l’habitude de « casser » la tangente avec la touche Alt. Ensuite, je tire verticalement en maintenant Shift pour que le détourage épouse au mieux la courbe.

Le but de cet exercice est de détourer les bâtiments :  celui de l’Hémisphère à Valencia et les bâtiments en arrière-plan qui, eux, ont des tracés rectilignes. Cet exercice va vous permettre de travailler la combinaison des deux tracés que nous avons vus ensemble. Pour le reflet dans l’eau, il faudra créer vous-mêmes la courbe pour l’englober étant donné que c’est flou.

Pour ceux qui sont plus avancés et qui connaissent les masques de fusion dans Photoshop, je joins également une photo du ciel. L’exercice supplémentaire est de faire un effet de pose longue sur ce ciel et qu’on le voit à l’arrière des bâtiments mais également qu’il se reflète dans l’eau.

Nous avons donc vu (ou revu) les bases concernant l’utilisation de l’outil plume ainsi que ses fonctionnalités plus poussées. Je vous propose d’essayer les exercices afin de mieux comprendre les ficelles de cet outil. Je vous rappelle que pour progresser, il est important de pratiquer. Ceci clôture cet article dédié aux tracés rectilignes et curvilignes à la plume. En attendant le prochain article, vous pouvez en découvrir d’autres en cliquant sur le bouton ci-dessous.