Quels sont les outils de photoshop, absents, ou moins développés dans lightroom qui sont réellement intéressants pour sublimer une photo ? Quels sont les avantages à utiliser photoshop quand on utilise déjà lightroom ?
Dans cet article nous allons voir quelques outils de photoshop qui ne sont pas disponibles dans lightroom, ou moins pratiques, et qui sont réellement utiles pour développer nos photos. Il n’est évidemment pas possible dans le cadre de cet article de montrer comment les utiliser, il faudrait tout un livre ! Le but ici est de donner un aperçu, et je l’espère l’envie, de découvrir cet outil fantastique.
C’est d’autant plus dommage de ne pas essayer photoshop qu’il est inclus dans la formule d’abonnement la plus intéressante d’Adobe, celle « pour les photographes » qui comprend lightroom, lightroom classic et photoshop.
Il ne s’agit nullement ici de dire qu’il faut abandonner lightroom et tout faire ou presque dans photoshop. Les améliorations de lightroom depuis quelques années sont impressionnantes. Pour ma part, j’utilise beaucoup lightroom, et de plus en plus, et pas seulement pour ses fonctions de catalogage. Mais il y a des étapes qui sont beaucoup plus simples à faire dans photoshop que dans lightroom et d’autres qui sont carrément impossibles dans lightroom.Un frein à l’usage de ce logiciel c’est l’utilisation abusive que certains en font pour photoshopper des portraits, ou faire des images « instagrammables ». Mais c’est une déviation ! On peut l’utiliser de façon très simple et mesurée. Dans une perspective plus artistique, plus créative, la boîte à outils de photoshop est incontournable, bien plus riche, diversifiée que celle de lightroom.
Les outils de sélection - les masques
Dans lightroom, on peut depuis quelques temps maintenant faire des réglages localement, en sélectionnant le sujet, des personnages, le ciel, des objets… et en faire un masque. Cela représente une avancée majeure de ce logiciel. Lightroom est même plus avancé que photoshop lorsqu’il s’agit de sélectionner les lèvres, la sclère des yeux, la peau du corps, du visage d’une personne.
Lightroom a également mis en place les sélections (masques) basées sur la couleur, sur la luminosité et on peut, dans une certaine mesure, combiner ces différentes sélections entre elles. A l’exception de celles basées sur la couleur ou la luminosité, ces méthodes de sélection font appel à l’intelligence artificielle (IA).
Cela fonctionne très bien quand le ciel, le sujet, les objets se détachent du fond. Mais dès que la situation est plus complexe, les sélections sont imprécises, sinon inutiles. Modifier une sélection à l’aide de l’outil pinceau n’est ni facile, ni précis, même en grossissant l’image au maximum. C’est souvent à l’origine de halos indésirables autour des sélections.
Les sélections sont également indispensables pour utiliser les outils de suppression. Et même si l’option de détection « basée sur l’objet » existe, là encore si l’objet est mal défini, la sélection automatique échoue.
La détection automatique de personnes n’a vu que la fillette de gauche. Ses cheveux sont bien détectés mais les bords du masque sont bien trop nets.
Dans photoshop, on dispose de nombreux outils pour faire une sélection. Comme dans LR, on peut bien sûr sélectionner par la couleur, la plage de luminosité, la netteté, et certains outils font également appel à l’IA (ciel, sujet, objets). On dispose d’autres possibilités, comme de faire des sélections à partir des couches R, V et B.
L’outil plume, absent de lightroom est un outil de choix pour faire une sélection très précise, corrigeable point par point, même lorsqu’elle est terminée. Mais l’avantage majeur de photoshop quand on veut faire une sélection c’est qu’elle est plus précise et surtout qu’on peut la corriger, la combiner avec d’autres, l’affiner bien plus facilement que dans lightroom. On peut la flouter, la dilater ou au contraire la rétrécir, rendre ses bords progressifs.
Sélectionner les cheveux d’une personne, ou les poils d’un animal dans lightroom avec finesse est par exemple une tâche très imprécise. Cela reste une tâche délicate dans photoshop, mais des outils spécifiques ont été développés dans ce but et on y parvient !
Avec photoshop on peut affiner le masque de différentes façons, comme illustré sur cette page, et sélectionner les deux fillettes pour les mettre dans un autre décor (si on le souhaite !). Les petits cheveux fins de la bordure sont beaucoup mieux sélectionnés ici que dans lightroom.
Les outils de suppression
Lightroom : Pendant longtemps, l’avantage N°1 de photoshop mis en avant par rapport à lightroom, c’était la suppression d’éléments. Certes dans LR il est facile de supprimer une tâche de capteur. Mais dès que la zone à supprimer nécessitait une sélection, la tâche devenait très ardue. Depuis quelques mois (2024), Adobe a implémenté dans LR la suppression d’éléments basée sur la reconnaissance d’objets associée avec l’IA générative. On sélectionne une zone, et l’IA remplace celle-ci par une autre en faisant 3 propositions parmi lesquelles il faut choisir la meilleure.
Il y a cependant plusieurs limites : Cette technique nécessite d’être connecté aux serveurs d’Adobe, elle est lente, il faut souvent plusieurs secondes avant de voir le résultat. C’est assez efficace mais cela consomme des crédits IA (1 crédit pour les 3 propositions). Difficile aujourd’hui de savoir comment la politique en matière d’attribution/consommation de crédits IA évoluera dans le futur mais si on peut s’en passer, c’est plutôt mieux. Si on souhaite supprimer de nombreux éléments, la superposition des sélections est souvent problématique, et toujours très lente.
Photoshop : On dispose de toute une palette d’outils pour supprimer des éléments. On peut isoler chaque correction sur un calque séparé, ce qui facilite le travail et donne un droit à l’erreur et à la réflexion bien pratique.
Outils de redressement, de déformation, de transformation
Lightroom permet de recadrer, de redresser un horizon qui penche et dispose de l’outil transformation pour modifier une perspective fuyante. Mais ces outils sont assez limités. Le redressement de perspective (upright avec repères) permet de tracer 4 repères, 2 horizontaux et 2 verticaux, pas plus. Il ne permet pas de remettre droit des lignes qui paraissent courbes du fait de la déformation d’un grand angle. La photo redressée comporte des zones blanches qui, lorsqu’on les élimine, supprime également de l’information dans le reste de la photo.
Photoshop dispose de plusieurs outils de recadrage et de redressement.
– Le filtre grand angle adaptatif permet comme dans lightroom de redresser une image en plaçant des repères. Le nombre de repères n’est pas limité, et le filtre détecte les courbes qui résultent d’une déformation par l’objectif et les redresse.
– L’outil transformation à lui seul mériterait un chapitre entier. En particulier son option « déformation » qui permet de déformer localement une partie de l’image.
Lorsqu’une rotation pour remettre un horizon bien droit, un redressement de perspective ou tout autre modification crée des vides dans l’image, il y a plusieurs façons pour les remplir pour éviter de devoir couper dans le reste de l’image :
– Le remplissage d’après le contenu, qui travaille localement, sans connexion aux serveurs d’Adobe, analyse ce qui est autour de la zone à remplir et comble le vide. Cet un outil ancien mais très efficace.
– Le remplissage génératif fait appel à l’IA (et consomme des crédits) mais il est redoutablement efficace.
– l’outil de suppression fonctionne aussi très bien dans certains cas pour remplacer une zone transparente
– Le tampon est également un outil de choix quand la zone n’est pas trop complexe (ciel, cailloux, herbes…)
– le filtre fluidité, bien que conçu pour d’autres usages est bien pratique pour redresser localement un élément (clocher, tour …)
L’outil bien nommé « déformation de la marionnette » permet quant à lui de modifier la direction d’une partie d’un objet ou d’un personnage.
Ci-dessus, quand on assemble un panorama dans lightroom (ou photoshop), il est fréquent que le résultat soit « tordu ». Lightroom propose de redresser ou de compléter les parties manquantes mais le résultat n’est pas toujours convaincant et les photos sont souvent exagérément recadrées. Dans photoshop, l’option déformation de l’outil transformation, permet d’étirer de rapprocher ou de déformer certaines zones sans toucher aux autres parties de l’image, des repères pouvant être ajoutés pour bloquer la propagation des déformations.
Il arrive que certaines zones soient plus difficiles à redresser que d’autres. Ici l’horizon sur la mer n’est pas droit. Le filtre fluidité permet de « pousser » localement les pixels de l’image et de rétablir un horizon bien droit.
Les parties manquantes de l’image redressée sont comblées avec l’outil remplissage d’après le contenu.
Fusion de plusieurs photos
Dans lightroom, on ne peut travailler que sur un seul fichier à la fois. On peut cependant utiliser plusieurs images pour réaliser un panorama, ou bien combiner plusieurs expositions pour réaliser une fusion HDR lorsque la dynamique d’une scène est trop importante pour pouvoir être captée avec un seul cliché. La situation typique étant le coucher de soleil, ou les lumières de la ville à l’heure bleue. Quand on a réalisé un bracketing d’exposition, la fusion HDR permet de récupérer sur chaque cliché les zones correctement exposées, sans ombres bouchées ou zones claires surexposées, et de les combiner en un seul cliché. Cette technique donnait initialement des résultats très artificiels mais heureusement les algorithmes d’Adobe ont bien évolué. Cependant, on ne dispose d’aucun contrôle sur les zones retenues par lightroom pour composer la photo finale. Ce mode de fusion automatique crée des fantômes et des artefacts quand il y a des éléments mobiles dans la scène (feuillages, passants, oiseaux, nuages, vagues…)
Photoshop permet de combiner différentes photos en les empilant les unes au-dessus des autres dans un même fichier et en masquant ou en gardant sur chaque cliché les zones d’intérêt. On peut ainsi réaliser une fusion d’exposition de façon bien plus contrôlée en choisissant ce que l’on souhaite garder sur chaque photo. De plus, on peut régler manuellement l’exposition, la colorimétrie de chacun des clichés utilisés.
La fusion de 5 expositions différentes est faite automatiquement dans lightroom. Le fichier dng qui en résulte est ensuite développé comme si c’était un cliché normal. Ici, après la fusion certains éléments ont été supprimés (bouteilles de bière, sacs en plastique aux pieds du couple). La précision des outils de suppression ne permet cependant pas de supprimer l’ensemble des éléments gênants.
Les 5 mêmes clichés ont été empilés dans photoshop et fusionnés à l’aide de masques de luminosité. Sur chaque exposition, seule une partie du cliché a été conservée, à l’aide d’un masque et du pinceau. Les barrières, personnages et autres éléments ont été supprimés et le compagnon de cette jeune femme s’est envolé pour que la position de la jeune femme rappelle celle de la « grosse dame » (c’est le nom de cette statue).
La fusion de photos dans photoshop n’est pas seulement utile pour combiner des expositions.
Elle est également nécessaire pour réaliser un focus stacking, pour combiner des clichés dont la mise au point sur une même scène varie et qu’une grande profondeur de champ n’est pas suffisante pour que toute la scène soit nette.
C’est évidemment un outil indispensable pour réaliser des composites créatifs, en combinant des éléments pris dans diverses photos.
Ci-dessous, 4 photos ont été utilisées pour créer une image différente. Pas besoin de recourir à l’IA pour cela 😉.
La couleur
La couleur est une composante essentielle d’une photo. Quantités de livres traitent de cette question complexe qui touche aussi bien à l’harmonie des couleurs entres elles qu’à l’ambiance et aux émotions que les couleurs véhiculent. Le « color grading », qui donne un style particulier, une ambiance, une émotion est très utilisé au cinéma comme en photo.
Il n’est donc pas étonnant que dans lightroom comme dans photoshop les outils pour travailler la couleur aient une place importante. Les maîtriser techniquement est assez facile. Mais savoir comment les utiliser pour transmettre l’émotion souhaitée est autrement plus complexe.
Lightroom permet de changer la couleur globalement ou localement avec un masque dans une photo à l’aide de différents outils : l’étalonnage RVB, La température et la nuance (balance des blancs), vibrance et saturation, courbe des couleurs, mélangeur de couleur et color grading. C’est déjà beaucoup !
Mais photoshop est encore plus riche ! On peut également régler teinte, saturation, balance des couleurs, et beaucoup d’autres choses avec les outils courbe et niveaux. Mais photoshop possède d’autres outils :
– le calque de réglage « couleur sélective« , permet de régler pour chaque couleur primaire et secondaire, ainsi que pour le blanc, le gris et le noir, la composante cyan, magenta, et jaune (et donc rouge, vert bleu) que cette couleur contient. Puissant !
– Le calque de réglage « courbe de transfert de dégradé » permet de modifier différemment en un seul calque les couleurs des tons sombres et des tons clairs, comme illustré dans ce tuto.- Trouver une belle colorimétrie pour une photo n’est pas toujours chose aisée. On peut s’inspirer d’une autre photo en utilisant le calque de réglage correspondance de couleur qui permet justement de récupérer les couleurs d’une photo (ou d’une image, d’un tableau venant du web ou d’un livre) pour les transférer sur la sienne. C’est une excellente façon de se former à la colorimétrie que de copier les styles que l’on aime.
– Une des différences majeures entre lightroom et photoshop c’est que dans photoshop, on peut superposer des calques. Chaque réglage, que ce soit de luminosité ou de de couleur, est appliqué sur son propre calque. On peut ainsi revenir facilement sur un réglage. En activant ou désactivant la visibilité de ces calques permet de mesurer l’impact de chacun sur l’aspect final. Comme pour tout type de calque, l’ajout d’un masque permet de n’appliquer l’effet que sur une partie de la photo si on le souhaite.
– On peut également ajouter des calques de couleur et modifier la façon dont cette couleur est injectée dans les tons sombres ou les tons clairs en utilisant les modes de fusion qui modifient la façon dont deux calques interagissent entre eux. Certains de ces modes de fusion agissent spécifiquement sur la couleur, comme le mode couleur justement mais aussi les modes densité couleur + et – par exemple ce qui permet aussi de faire un color grading très précis.
– A cette liste, loin d’être exhaustive, on peut ajouter le fait qu’on peut aussi peindre avec de la couleur dans photoshop et donc modifier très localement une couleur mais aussi la saturation.
Filtres
Le mot filtre photo se rapporte à différentes choses. Il y a bien sûr les filtres utilisés dans certaines applications, pour faire des effets rigolos (oreilles de lapin ou autres). Ces filtres n’existent ni dans lightroom ni dans photoshop.
D’autres filtres, comme ceux que l’on trouve sur instagram, donnent un style colorimétrique particulier. Dans lightroom et photoshop, on parle de presets, ou préréglages.
De base, lightroom propose de nombreux presets dans le module développement. Ils modifient l’ambiance, les couleurs, la luminosité, la netteté de la photo. Cela peut être une bonne base pour donner un certain style à une photo, car on peut modifier les réglages ensuite, mais également pour tester différentes ambiances.
Depuis la version 25.5 de photoshop, on peut créer et enregistrer ses propres presets, ou installer des presets mis à disposition par d’autres.
Mais photoshop propose de nombreux autres filtres. On en dénombre au moins 80 différents que l’on peut combiner entre eux et ajuster pour obtenir des effets uniques et personnalisés ce qui enrichit encore plus les possibilités de création.
– Nous avons déjà vu le filtre grand angle adaptatif, et une utilisation (pas la plus fréquente !) du filtre fluidité. Ce dernier est surtout destiné à la retouche de portraits pour agrandir, rétrécir ou redresser yeux, lèvres… Utilisé avec modération il donne des résultats intéressants.
– Le filtre point de fuite permet de retoucher des images tout en conservant la perspective d’origine.
– On ne compte pas moins de 16 types de flous que l’on peut ajouter à une image ! Impossible de les décrire tous ici. Ils sont très utilisés pour adoucir une photo ou un masque, accentuer la profondeur de champ, flouter un arrière plan, mais aussi pour produire des effets créatifs, comme les flous de tracé ou directionnels.
– D’autres filtres servent à ajouter de la netteté, à ajouter ou au contraire à diminuer le grain, à isoler les contours pour en renforcer la netteté (filtre passe haut)
– Et photoshop propose de nombreux filtres qui ajoutent un effet de peinture, de cristallisation, d’éclairage, d’estampe, d’ondulation, de nuages…
– A cela il faut ajouter les « neural filters », qui utilisent l’intelligence artificielle. Leur nombre ne cesse d’augmenter. Certains changent l’expression d’un visage, lissent la peau, d’autres récupèrent des images anciennes et les colorisent, transfèrent les couleurs de l’une à l’autre…
Utilisation d’un filtre « peinture » et ajout d’une texture pour donner un effet toile à cette vue du village de Minerve.
Le pinceau
Si l’outil pinceau existe dans le mode masque de lightroom, celui de photoshop est incomparablement plus complet. On peut non seulement régler sa taille, son opacité et son flux, mais on peut régler multitude d’autres paramètres, comme la forme de la pointe, sa direction, le motif tracé. On peut en effet bien sur tracer des traits simples mais également des motifs. Certains sont anecdotiques, comme les feuilles d’arbres ci-contre, mais d’autres sont bien pratiques quand il faut corriger un masque pour ajouter quelques cheveux, des brins d’herbes, ou faire une sélection de bâtiments avec un pinceau carré.
La tablette graphique prend tout son intérêt avec le pinceau : les options de dynamique de la forme, du transfert, de la couleur par exemple permettent de faire varier ces paramètres avec la force de l’appui ou l’angle du stylet. On peut ainsi créer des pleins et des déliés, faire varier la couleur le long du tracé, son opacité, sa largeur…
En mode créatif, on peut ajouter de la brume, des nuages, de la pluie, des rayons lumineux avec des pinceaux particuliers. On peut créer soi même ces pinceaux et les enregistrer, et en télécharger sur le net où l’on en trouve des milliers gratuitement.
Autres outils créatifs
Utiliser photoshop n’est vraiment pas synonyme d’ajouter des effets, de transformer profondément une image. On a coutume de dire qu’une bonne retouche est une retouche qui ne se voit pas. Un bon conseil du reste c’est de laisser reposer une photo qu’on a développée pendant quelques jours avant de la regarder de nouveau et de la publier ou de l’imprimer. Que ce soit avec lightroom et photoshop, le premier jet de développement est souvent trop poussé et il est nécessaire alors de revenir en arrière.
Mais photoshop, en plus de ces développements mesurés, est aussi un formidable outil de création numérique.
Une chose toute simple que l’on fait très facilement dans photoshop et qu’on ne peut pas faire dans lightroom, c’est d’ajouter du texte ! Pensez-y pour vos cartes de voeux, c’est très simple à faire.
Un outil facilement accessible, et qu’il faut contrôler pour qu’il ne fasse pas faux, c’est le changement de ciel. Certains s’y refusent mais lorsqu’un ciel est complètement vide ou cramé, cela peut remettre en valeur le sujet. Photoshop met à disposition des ciels bleus, gris, spectaculaires que l’on peut utiliser pour remplacer un ciel terne, mais on peut surtout utiliser ses propres photos de ciels. Cela incite du reste à se promener parfois le nez en l’air quand il y a des ciels intéressants et à se faire sa propre collection. Photoshop crée un ensemble de calques de réglages pour intégrer le ciel dans le reste de la photo.
L’introduction des outils de l’intelligence artificielle dans photoshop ouvre évidemment le champ des possibles et ces outils ne vont cesser d’évoluer. Sans parler d’images entièrement crées par IA, on peut déjà (2024) demander à l’IA de remplacer une partie de l’image, en se basant sur le contenu environnant (pas de prompt), ou en donnant un prompt sous forme de texte ou même d’une partie de photo.
Que l’on considère encore cela comme de la photo ou non est un autre, et vaste, débat qui n’est pas le sujet de cet article.
Sans pouvoir conclure
… Mais parce qu’il faut bien s’arrêter, disons que cette liste est loin d’être exhaustive et que dans photoshop il n’y a quasiment jamais une seule façon d’arriver à un résultat. La seule limite, c’est la photo que vous avez en tête !
On peut dans photoshop enregistrer des paramètres prédéfinis pour des outils qu’on utilise fréquemment, comme des pinceaux, des dégradés et même enregistrer des « actions« , anciennement nommées scripts, pour effectuer en un clic des opérations complexes comme la création de masques de luminosité pour faire du dodge & burn. La première version de Photoshop date de 1987 et la communauté de ses utilisateurs est très large. Beaucoup mettent gratuitement à disposition les outils qu’ils ont eux même développés. De nombreux plug-in ont été développés par des sociétés tierces. C’est donc tout un écosystème logiciel qui s’est mis en place au fil des années autour de photoshop qui est devenu incontournable dans le monde de la photo professionnelle. Mais il n’est pas réservé aux experts !
Photoshop fait souvent un peu peur, sa prise en main nécessitant en effet un peu d’efforts. Mais il y a d’excellentes formations, très didactiques pour ça. Je recommande chaudement celles d’Olivier Rocq pour prendre en main ce logiciel, que ce soit vraiment à partir de zéro , ou pour aller plus loin si vous en avez déjà une certaine connaissance, avec toujours des exercices très pratiques et un accompagnement tout au long de la formation. Suivre une formation c’est autre chose que de regarder ou de lire des tutos picorés un peu au hasard. Il y a une démarche progressive, des notions à assimiler dans le bon ordre. Et pour photoshop en particulier, ça en vaut vraiment la peine !
Article rédigé par Florence Cabon, FotoFlo.
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Et vous, de quel outil, de quelle fonction de photoshop vous ne sauriez vous passer ? Et si vous ne l’utilisez pas encore, qu’est-ce qui pourrait vous faire changer d’avis ? Dites le en commentaire ci-dessous !