Lightroom Classic 14.3 : toutes les nouveautés d’avril 2025 passées au crible

• 🌄 La sélection de paysages : une nouveauté qui change la donne
• 📸 Test de la détection sur plusieurs photos
• ⚙️ Utilisation avancée des masques : addition, soustraction et intersection
• 🗃️ Autres nouveautés de Lightroom Classic 14.3
• 💬 Conclusion et perspectives
• ❓ FAQ sur les nouveautés avril 2025 de Lightroom Classic 14.3
• 🔗 Pour aller plus loin

Jusqu’à présent, Lightroom Classic permettait déjà de sélectionner automatiquement des personnes dans une photo, en isolant la peau, le visage, les cheveux, les vêtements, etc.

Cette version 14.3 va plus loin en appliquant cette technologie aux paysages. Désormais, Lightroom peut détecter et sélectionner automatiquement différents éléments d’une photo de paysage, comme :

• • Le ciel
  • Les montagnes
  • L’architecture présente (maisons, bâtiments)
  • La végétation
  • Le sol artificiel (routes, chemins)
  • Le sol naturel (terre, herbe, rochers)
  • L’eau

Cette fonctionnalité ouvre de nouvelles possibilités pour appliquer des réglages localisés très précis sur des éléments spécifiques d’une photo de paysage. Mais la vraie question est : est-ce que cette détection fonctionne bien dans la pratique ?

Pour me faire une idée, j’ai testé cette nouveauté sur cinq photos de paysages très différentes, sans préparation préalable.

Photo 1 : Paysage de Toscane non développé

Je commence par une photo typique de Toscane, sur laquelle je n’ai appliqué aucun réglage.

Dans l’outil de masquage, j’ai sélectionné l’option « Paysage ». Lightroom détecte automatiquement plusieurs masques : ciel, montagne, architecture et végétation.

• Le ciel est bien détecté, sans problème.
• La montagne est un peu approximative, elle inclut un peu d’avant-plan, mais ce n’est pas gênant.
• L’architecture est partiellement isolée, notamment la maison qui est en partie séparée de la végétation.
• La végétation est également correctement détectée.

En cochant les quatre cases, puis en sélectionnant « créer 4 masques distincts », j’obtiens les différents masques, correctement nommés en prime. Ensuite, j’applique des réglages rapides :

1. Baisser les hautes lumières sur le ciel
2. Diminuer légèrement l’exposition sur la montagne
3. Augmenter l’exposition sur l’architecture
4. Augmenter aussi l’exposition sur la végétation

Le résultat est convaincant, la détection est assez précise pour un travail rapide.

Photo 2 : Paysage de lavandes, déjà retouché

Sur cette photo déjà traitée, Lightroom détecte de nouveau les zones clés :

• Ciel
• Montagne
• Végétation sur tout l’avant-plan et les arbres
• Sol naturel, avec une petite imprécision sur des gravillons

La détection n’est pas parfaite, mais cela reste très utile pour cibler rapidement les montagnes, par exemple. J’ai testé en assombrissant légèrement les montagnes, le masque isole bien la zone sans toucher aux autres éléments.

Photo 3 : Paysage en Slovénie

Sur une photo prise en Slovénie, la détection est encore plus fine :

• Le ciel est correctement identifié
• Les montagnes à l’arrière-plan sont bien sélectionnées
• L’architecture est détectée, mais pas le reflet dans l’eau
• La végétation est bien marquée,
• L’eau est correctement prise en compte
• Le sol naturel, comme les berges, est également reconnu

En travaillant sur l’architecture, j’ai pu réduire les hautes lumières sans affecter le reste de l’image. Il y a quelques défauts, comme un assombrissement autour du clocher, mais on peut corriger cela en combinant les masques avec l’outil pinceau et les intersections.

Par exemple, je peux peindre uniquement sur la partie d’architecture que je veux modifier, ce qui évite d’impacter les zones adjacentes. C’est un gain de temps appréciable.

Photo 4 : Photo prise à Glasgow en automne

Cette photo montre différentes zones bien détectées :

• Le ciel est bien sélectionné
• L’architecture est détectée, même si un peu de la route est incluse (facile à corriger)
• La végétation est bien ciblée, sans inclure la route goudronnée
• Le sol artificiel est partiellement détecté, mais on peut compléter facilement
• Le sol naturel correspond à la pelouse

Le résultat est globalement satisfaisant pour une première détection automatique.

Photo 5 : cottage à Glencoe

Pour cette dernière photo, la détection fonctionne bien sur :

• Le ciel
• La montagne (même si ce qu’il a sélectionné en avant n’est pas de la montagne)
• La végétation

Par contre, certains petits détails comme le cottage ou l’eau partiellement masquée par les herbes ne sont pas détectés. Ce n’est pas parfait, mais l’outil reste très utile pour extraire rapidement certains éléments.

J’ai pu isoler la maison en sélectionnant le masque végétation, qui exclut le cottage, puis en choisissant jouant sur les inversions et soustractions de masques, notamment avec un dégradé linéaire pour retirer le ciel et la rivière. Cela m’a permis d’éclaircir la maison facilement.

• • dupliquer et inverser le masque Végétation
  • lui soustraire un dégradé linéaire qui supprime le ciel et la montagne
  • lui soustraire un dégradé linéaire pour la rivière

Certes, on pourrait arriver au même résultat en utilisant la sélection d’objets, mais c’est une manière de faire alternative. C’est aussi une façon rapide, en utilisant les mêmes intersections et soustractions de masque, d’isoler la rivière.

En synthèse de cette principale nouveauté d’avril 2025

C’est une bonne base de travail. Je pense qu’il ne faut pas utiliser ces masques tels quels, mais comme base de travail pour accélérer vos sélections, et à condition de ne pas trop tirer sur les curseurs.

La puissance de cette fonctionnalité vient aussi de la possibilité de combiner les masques :

• Addition : cumuler plusieurs masques pour couvrir plus de zones
• Soustraction : retirer des parties indésirables du masque
• Intersection : cibler précisément une zone commune à plusieurs masques

Par exemple, si un masque de végétation inclut une partie de la rivière, je peux créer une soustraction avec un dégradé pour exclure l’eau. Ou encore, combiner un masque d’architecture avec un pinceau pour ne modifier qu’une zone spécifique.

Ce système permet d’accélérer considérablement le travail de sélection par rapport à un masque manuel, même si ce n’est pas aussi parfait qu’un masque Photoshop. Je recommande de ne pas appliquer des réglages trop extrêmes directement, mais plutôt d’y aller progressivement.

Outre la sélection de paysages, la version 14.3 propose quelques améliorations utiles :

Gestion des catalogues récents

Dans le menu Fichier > Ouvrir les catalogues récents, on avait jusqu’ici une simple liste des catalogues. Désormais, un bouton « Gérer les catalogues » permet :

• D’exclure un catalogue de la liste des récents
• De retirer tous les catalogues récents d’un coup

Attention, retirer un catalogue de cette liste ne supprime pas le fichier du catalogue, c’est uniquement pour alléger la liste des éléments récents.

Amélioration du flux en mode connecté

Pour ceux qui travaillent en mode connecté, on peut désormais désactiver la sélection du point de mise au point, ce qui peut faciliter certains workflows. Je vous invite à tester cette option selon vos besoins.

Affichage du damier dans les zones transparentes

Dans les outils de recadrage et transformation, Lightroom affiche maintenant un motif à damier dans les zones transparentes, comme c’est le cas dans Photoshop depuis longtemps. Cela permet de mieux repérer ces zones lors des transformations.

Par exemple, si on réduit l’échelle d’une image, on voit clairement les zones transparentes identifiées par ce damier.

La nouveauté la plus marquante de cette version 14.3 est sans doute la sélection automatique des paysages. Après plusieurs tests, je trouve cet outil très prometteur. Il ne remplace pas un travail de masque manuel poussé, mais il offre une base rapide et efficace pour cibler des éléments spécifiques dans vos photos de paysage.

Je vous conseille d’utiliser les outils d’addition, soustraction et intersection des masques pour affiner vos sélections et éviter les débordements.

Les autres nouveautés, comme la gestion des catalogues récents ou l’affichage du damier, sont des améliorations pratiques qui facilitent le travail au quotidien.

Enfin, je vous rappelle qu’une mise à jour plus importante est prévue en juin 2025, avec encore plus de nouveautés à venir.

N’hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous pensez de cette sélection de paysages et quelles fonctionnalités vous aimeriez voir arriver dans Lightroom Classic.

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